Aimard Guinon : l’homme qui dévoile les secrets de la brigade des avatars de Touadera
Bangui, 05 décembre 2023 (CNC) – Le monde de la politique en Centrafrique est désormais témoin d’un phénomène inédit : Aimard Guinon, un homme autrefois proche du pouvoir, dévoile les coulisses des opérations secrètes orchestrées par le régime de Touadera. Mais ce qui rend cette histoire encore plus surprenante, c’est la révélation choquante que Guinon fait au sujet des “avatars” qui inondent les réseaux sociaux pour manipuler l’opinion publique et créer l’illusion d’un soutien massif au président.
Aimard Guinon, c’est son nom. Evincé de ses fonctions à l’Assemblée nationale après un live controversé sur Facebook, a trouvé sa nouvelle vocation en tant que communicateur du régime de Bangui. Mais ce qui a fait déborder le vase, selon ses dires, c’est le non-paiement de ses factures de prestation par le parti au pouvoir, le MCU.
Et qui est le coupable désigné ? Arthur Piri, bien sûr. Aimard Guinon l’accuse d’avoir bloqué le paiement de ses factures, ce qui a provoqué un échange houleux entre les deux hommes sur les réseaux sociaux. Mais là où cela devient vraiment intéressant, c’est lorsque Aimard Guinon accuse Arthur Piri d’avoir recruté des jeunes “délinquants” du régime pour s’attaquer à lui. Selon ses dires, c’est un secret de polichinelle.
Ce qui est encore plus troublant dans cette affaire, c’est la révélation que ces jeunes délinquants disposent chacun de 50 comptes avatars sur Facebook pour diffuser leur propagande. Et d’après nos enquêtes, plusieurs groupes WhatsApp ont été également créés afin de partager les publications Facebook de ces avatars. Apparemment, ils ont pris exemple sur le “roi des avatars,” Wagner, pour mener leur campagne de désinformation. Avec ces bataillons d’armée d’avatars, ils présentent Touadera comme un président aimé par son peuple, un président qui fait des réalisation, alors qu’en réalité, moins d’1% des Centrafricains le soutiennent. C’est presque hilarant de voir comment une poignée de comptes Facebook peut prétendre représenter la majorité silencieuse.
Il est fascinant de constater comment le pouvoir politique en République centrafricaine peut se transformer en un jeu de clowns sur les réseaux sociaux. Les politiciens, autrefois maîtres de la communication, se sont retrouvés à se battre avec des avatars sur Facebook pour gagner le cœur de la nation. Qui aurait cru que la politique en Centrafrique se résumerait à un concours de “likes” et de partages ?
Pendant ce temps, les vrais problèmes du pays restent sont cachés par ces avatars et sont restés sans solution. La Centrafrique continue de faire face à des défis économiques et sociaux majeurs, pendant que ses dirigeants se livrent à des batailles virtuelles pour gagner des followers. Peut-être est-il temps que le pays se réveille de ce cauchemar numérique et se concentre sur de véritables solutions pour le bien de tous les Centrafricains. Mais, à en juger par l’obsession du régime pour les avatars sur les réseaux sociaux, il semble que le peuple devra encore patienter pour voir un réel changement.
Par Alain Nzilo
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