ACFPE en chute libre : La sœur de Mouanga, formatrice fantôme, empoche des millions pour des “changements de mentalité” illusoires !

Rédigé le 14 octobre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi s’enfonce dans un système de détournement familial organisé.
L’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE) traverse une crise du jamais vue de son histoire, minée par un népotisme qui détourne ses fonds vitaux vers des “formations” factices. Au centre de ce scandale se trouve la sœur de la ministre du Travail, Annie Michelle Mouanga, promue consultante pour des ateliers en “changement de mentalité” sans substance, facturés des millions de francs CFA. Tandis que l’institution, financée par des contributions privées pour lutter contre le chômage des jeunes, s’effondre sous le poids de ces gaspillages familiaux, employés et bénéficiaires paient le prix d’une corruption qui trahit sa mission première.
Annie Michelle Mouanga, reconduite ministre en janvier 2024 malgré un passé controversé, a transformé l’ACFPE en terrain de jeu familial. Sa sœur cadette, Ledo, commerçante ordinaire basée en France qui vend des produits dans des boutiques parisiennes avec une formation sommaire en marketing, est devenue la vedette de ces arnaques éducatives. Tous les deux mois, Ledot débarque à Bangui pour une semaine de sessions prétendument formatrices sur le “changement de mentalité”, dispensées à des inspecteurs de la fonction publique intégrés à l’agence.
La facture atteint 7 millions de francs CFA pour cinq jours, soit 250 000 francs CFA par jour. Cette somme exorbitante dépasse largement les tarifs des experts français de l’ère de l’ancien directeur général Zuma, qui percevaient 70 000 francs CFA journaliers, hébergement inclus. Ces ateliers, payés comptant par les fonds de l’ACFPE, constituent un non-sens administratif : l’agence, établissement parapublic sans subvention étatique, n’a aucune obligation de former des agents d’État avec ses ressources privées issues des contributions d’ONG et d’entreprises.
Ces “formations” ne sont qu’une façade pour un pillage organisé. Ledot, dépourvue d’expertise en ressources humaines ou en développement personnel, recycle des contenus vides pour justifier ses voyages lucratifs. Ces sessions sont organisées par la ministre elle-même qui “crée” des formations sur mesure à chaque retour de France de sa sœur. “C’est du vol organisé : une vendeuse de boutique qui ‘change les mentalités’ de compatriotes à prix d’or, pendant que les vrais formateurs étaient sous-payés”, témoigne une source interne de l’ACFPE sous couvert d’anonymat interrogée par la rédaction du CNC.
Les millions empochés par madame Ledot, plus de 12 000 euros pour une semaine de présence, s’évaporent vers la “Diaspora” familiale, laissant l’agence exsangue. Les contributions patronales, destinées à l’insertion professionnelle des jeunes chômeurs, servent de vache à lait à ce népotisme vorace, aggravant la chute libre de l’institution autrefois référence en recrutement et formation professionnelle.
Cette gabegie ne constitue pas un cas isolé dans le règne des sœurs Mouanga. Ledo n’est qu’un pion dans un réseau plus large de consultants “Diaspora” autoproclamés, parachutés sans appel d’offres pour des missions fantômes. Tandis que Mouanga présidait le 8 septembre un atelier sur le “renouvellement du pacte social” à l’ACFPE, vantant l’intégration des stagiaires, les véritables bénéficiaires que constitue la jeunesse centrafricaine sont sacrifiés sur l’autel de ces prétendus “changements de mentalité”.
L’agence, qui devrait promouvoir l’emploi et la formation professionnelle, accumule dettes et scandales. Son personnel vit dans la terreur et ses missions se diluent dans le népotisme ambiant. Les fonds qui devraient servir à équiper des centres de formation, à rémunérer des formateurs qualifiés et à offrir des opportunités réelles aux jeunes chômeurs sont détournés vers des prestations familiales sans valeur ajoutée.
Cette dérive a des conséquences dramatiques sur le terrain. Les vrais formateurs, compétents et expérimentés, voient leurs contrats résiliés ou leurs conditions dégradées, tandis que les membres de la famille ministerielle s’enrichissent sans apporter la moindre expertise. Les jeunes centrafricains en quête de formation professionnelle se retrouvent face à des programmes vidés de leur substance, leurs espoirs d’insertion sacrifiés pour des profits particuliers.
L’impact sur la réputation de l’ACFPE est désastreux. Les partenaires internationaux commencent à s’interroger sur l’utilisation de leurs fonds, les entreprises privées hésitent à renouveler leurs contributions, et la crédibilité de l’institution s’effrite chaque jour davantage. Cette hémorragie de confiance menace l’existence même de l’agence et, par extension, les perspectives d’emploi de milliers de jeunes centrafricains.
Les témoignages des agents convergent vers le même constat accablant : l’ACFPE traverse la pire crise de son histoire. Les employés assistent impuissants à la destruction méthodique d’une institution qu’ils ont servie avec dévouement. Beaucoup évoquent leur démoralisation face à cette transformation de leur lieu de travail en entreprise familiale privée.
Le contraste est saisissant entre les discours officiels sur l’emploi des jeunes et la réalité du détournement des fonds destinés à cette noble cause. Pendant que Ledo empoche ses millions pour des prestations inexistantes, des milliers de jeunes centrafricains restent sans formation ni perspective d’emploi, privés des ressources qui leur étaient destinées.
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