Accusation de sorcellerie : Une vieille dame enterrée vivante à Boguila

0
61

Accusation de sorcellerie : Une vieille dame enterrée vivante à Boguila

 

Deux femmes qui reviennent du champs à Bria
Deux femmes qui reviennent du champs . Photo CNC

 

À Boguila, dans la préfecture de l’Ouham, une foule a enterré vivante une femme âgée accusée de sorcellerie, suite à la maladie d’un enfant de six ans. Cet événement dramatique, survenu quelques jours après la Journée internationale des personnes âgées, montre la violence infligée aux aînés en Centrafrique.

 

Bangui, 25 juin 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Accusation de sorcellerie et justice populaire.

 

La semaine dernière, une femme âgée a été cruellement enterrée à Boguila, dans le nord-ouest de la République centrafricaine. Tout a commencé lorsqu’un enfant de six ans est tombé gravement malade, souffrant d’une forte fièvre. Les parents de l’enfant, désespérés, ont rapidement accusé une dame âgée de leur quartier de vouloir tuer leur fils par sorcellerie.

Hôpital de Nanga Boguila
Vue de l’extérieur de l’hôpital de Nanga Boguila, dans la préfecture de l’Ouham. Photo CNC

 

Une foule en colère.

 

La rumeur s’est propagée rapidement dans le quartier, rassemblant une foule énorme autour de la maison de la vieille dame. Malgré ses dénégations et ses supplications, la foule, aveuglée par la colère et la peur, l’a traînée de force pour l’interroger. Lorsque la femme a nié toute implication dans la maladie de l’enfant, la foule a décidé de prendre des mesures extrêmes.

À lire aussi : Tirs sur une équipe de l’ONG Plan International près de Bossangoa

 

Un acte de barbarie à Boguila.

 

Déterminée à rendre sa propre justice, la foule a creusé un trou et a enterré la femme vivante jeudi dernier. Cet acte barbare et inhumain a coûté la vie à une innocente, révélant la persistance des croyances en la sorcellerie et la tendance à la justice populaire en Centrafrique.

 

La vulnérabilité des personnes âgées en Centrafrique.

 

Ce drame survient seulement quelques jours après la célébration de la Journée internationale des personnes âgées, une occasion censée honorer et protéger les aînés. Au lieu de cela, cet événement montre leur extrême vulnérabilité en République centrafricaine. Les personnes âgées sont souvent accusées à tort de sorcellerie et subissent des violences inouïes de la part de leurs voisins.

À lire aussi : décès d’un enfant de six ans après avoir été injecté par son père

 

Les conséquences d’un manque d’éducation et de justice.

 

La tragédie de Boguila souligne les dangers de l’ignorance et du manque d’accès à une justice équitable. Sans intervention appropriée des autorités, des innocents continuent de souffrir sous les accusations de sorcellerie. Les autorités locales et nationales doivent prendre des mesures pour éduquer la population et protéger les plus vulnérables.

 

Cet acte brutal est un rappel de la nécessité de renforcer la protection des droits des personnes âgées en Centrafrique et d’éliminer les pratiques de justice populaire basées sur la superstition et la peur.

 

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes  WhatsApp :

CNC Groupe 1

CNC groupe 2

Groupe Infos

 

Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.