À Zemio : Le meurtre du président du Comité de Paix dévoile la brutalité des Wagner Ti Azandé
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
À la veille de Noël, une nouvelle tragédie endeuille la ville de Zemio. Le corps sans vie de M. Adoum, président du Comité de Paix, a été découvert le 24 décembre 2024, à 15 kilomètres au nord de la ville. Ce crime odieux s’ajoute à une liste grandissante d’exactions attribuées aux miliciens Wagner Ti Azandé, ces forces paramilitaires qui sèment la terreur dans le Haut-Mbomou.
Cette mort violente n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une série d’actes criminels qui frappent la région, où les disparitions et les meurtres sont devenus tragiquement fréquents. Le fait que la victime soit le président du Comité de Paix de Zemio ajoute une dimension particulièrement sinistre à ce crime.
Les Wagner Ti Azandé, ces miliciens formés par les mercenaires russes du groupe Wagner depuis mars 2024 à Obo, poursuivent leur règne de terreur malgré leur intégration officielle dans l’armée nationale, d’après le gouvernement. Une situation paradoxale qui pose de nombreuses questions : comment des hommes censés protéger la population peuvent-ils continuer à la terroriser en toute impunité ?
Le gouverneur de la région 6 Haut-Oubangui, monsieur Victor Bissekoin n’a pas mâché ses mots en dénonçant publiquement le comportement criminel de ces miliciens sur les antennes de la radio Centrafrique. “Ces hommes portent désormais l’uniforme de notre armée nationale, mais leurs actes restent ceux de criminels pour terroriser la population civile“, a-t-il déclaré, exprimant l’exaspération grandissante de la population, y compris celle de Zemio.
Cette violence institutionnalisée plonge la ville de Zemio et d’ailleurs dans le Haut-Mbomou dans un climat de peur permanente. Les habitants de Zemio vivent dans l’angoisse, craignant à chaque instant de devenir la prochaine victime de ces miliciens qui se considèrent au-dessus des lois.
Plus troublant encore est le silence assourdissant de ceux qui, il y a peu, faisaient la propagande de cette milice. Les députés et les médias qui faisaient leur promotion se taisent maintenant face à la multiplication des exactions.
Ce dernier meurtre, commis à la veille des célébrations de Noël, prend une dimension particulièrement cynique. Au lieu des chants de fête, c’est le deuil qui résonne dans les rues de Zemio. Les familles des victimes attendent toujours que justice soit faite, pendant que les Wagner Ti Azandé continuent d’opérer en toute liberté.
L’incorporation de ces miliciens dans l’armée nationale, loin de résoudre le problème, semble avoir légitimé leurs actions criminelles. Cette situation pose une question: jusqu’où ira cette spirale de violence, et quand les autorités prendront-elles enfin des mesures concrètes pour protéger leur population ?
En cette période de fêtes censée être synonyme de paix et de joie, les habitants de Zemio enterrent leurs morts et vivent dans la crainte du lendemain. Le temps des promesses est révolu, l’heure est à l’action pour mettre fin à cette terreur qui n’a que trop duré.
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