À Bangui, Des écoles transformées en latrines à ciel ouvert
Bangui, CNC. La capitale centrafricaine Bangui offre un spectacle désolant à l’aube de la rentrée scolaire 2024 – 2025. Une enquête approfondie menée dans plusieurs établissements scolaires par le journaliste Christian Aimé Ndota révèle des conditions d’accueil catastrophiques pour les élèves, mettant en lumière l’état déplorable du système éducatif.
Des écoles transformées en latrines : des excréments en guise de tableau noir.
À l’école Pétévo du 6e arrondissement, le reporter Christian Aimé Ndota alias CRIS CAN découvert une scène révoltante : des salles de classe jonchées d’excréments humains. Comble de l’horreur, des matières fécales ont même été projetées sur les tableaux noirs. “On ne voit même pas bien le tableau en question. C’est comme un tableau de l’année 1600-1700”, décrit Emenota, choqué par l’ampleur du désastre. Ainsi, des écoles transformées en latrines.
Un gardien fantôme , et des écoles transformées en latrines.
Le gardien censé surveiller l’établissement brille par son absence. “Il reste debout, les gens le voient, et après il disparaît dans l’école”, rapporte une source locale. Son inaction laisse le champ libre aux vandales qui transforment l’école en dépotoir public, sans aucune conséquence, transformant ces écoles transformées en latrines.
Des infrastructures en ruine.
L’état de délabrement ne se limite pas à l’école de Pétévo. À l’école Saint-Jean, également dans le 6e arrondissement sur l’avenue David DACKO, le constat est tout aussi alarmant, et ces deux écoles sont d’ailleurs transformées en latrines : “Les salles ne sont pas fermées, les tables sont cassées”, déplore le journaliste. La situation empire dans les quartiers périphériques comme Ouango (7e arr.) ou encore à Malimaka, dans le cinquième arrondissement, l’école Malimaka où les conditions sont encore plus déplorables.
Une rentrée compromise.
À 24h de la rentrée officielle fixée au 16 septembre, où le journaliste faisait son reportage, rien n’est prêt pour accueillir les élèves. “Ils vont juste se regarder, et puis pas question de rentrée scolaire”, s’indigne une source proche du dossier. L’absence criante de préparatifs pose des questions sur la réalité de la rentrée administrative et la volonté des autorités de garantir une éducation décente aux enfants centrafricains, transformant ainsi ces écoles transformées en latrines.
Un système éducatif à l’abandon, et les écoles transformées en latrines à Bangui.
Ce tableau apocalyptique dresse le portrait d’un système éducatif laissé à l’abandon. “Le pays n’est pas en 2024, le pays ressemble à un village, un gros village, où les écoles sont transformées en latrines “, fustige un observateur. L’urgence d’une remise à niveau des infrastructures scolaires n’a visiblement pas été prise en compte par les autorités, malgré les promesses répétées du gouvernement.
Des parents d’élèves désemparés.
Les parents d’élèves, témoins impuissants de cette débâcle, expriment leur désarroi. Mme Mbari, mère de trois enfants scolarisés à l’école primaire de Pétévo, s’indigne : “Comment peut-on espérer que nos enfants apprennent dans de telles conditions ? C’est une honte pour notre pays.” Beaucoup craignent que cette situation ne pousse les jeunes vers la délinquance ou l’enrôlement dans des activités illicites.
Une responsabilité gouvernementale en question.
Le ministre d’État à l’Éducation nationale, M. Aurélien Simplice Zingas, brille par son silence face à ce désastre annoncé. Aucune déclaration officielle n’a été faite concernant les mesures d’urgence pour assainir les établissements avant la rentrée. Cette inaction pose énormément des questions sur la priorité réellement accordée à l’éducation par le gouvernement centrafricain.
Un espoir ténu.
Seule lueur d’espoir dans ce sombre panorama : le lycée Pie 12 , qui fait figure d’exception avec des locaux propres et bien entretenus. Cette situation démontre qu’avec une gestion rigoureuse et un investissement adéquat, il est possible de maintenir des conditions d’apprentissage dignes, même dans un contexte difficile.
L’éducation, pilier du développement et de la stabilité d’un pays, ne peut être sacrifiée sur l’autel de l’incompétence et de la négligence. Le sort des écoles de Bangui est un miroir tendu à la société centrafricaine tout entière. Il est temps que chacun prenne ses responsabilités pour que l’école redevienne un lieu de savoir et d’espoir, non un symbole de déchéance.
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