ACFPE : le défilé du 1er décembre transformé en business personnel par la directrice Renée Bimbo

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ACFPE : le défilé du 1er décembre transformé en business personnel par la directrice Renée Bimbo

 

 

ACFPE : le défilé du 1er décembre transformé en business personnel par la directrice Renée Bimbo
Défilé sur l’avenue des martyrs à Bangui

Rédigé le 17 novembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

À l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE), la préparation du défilé du 1er décembre, journée de la République, est devenue un véritable marché noir interne, dénoncé par le personnel comme une manœuvre de la direction pour en tirer profit. Ce qui devait être une activité institutionnelle est aujourd’hui perçu comme une opération commerciale organisée depuis le bureau de la directrice générale Renée Bimbo.

 

 

Selon plusieurs agents, la directrice a confisqué la gestion des tenues du défilé, écartant les délégués du personnel du processus habituellement participatif. Autrefois, les employés choisissaient ensemble les modèles et les couleurs avant la commande. Désormais, seule la directrice décide. Les agents se contentent d’indiquer une couleur générale, tandis que les tissus, les fournisseurs et les prix sont fixés par la direction, sans aucune consultation.

 

Le système de la mafia traditionnelle, connu dans plusieurs institutions publiques et parapubliques, ou privées, prévoyait que les fournisseurs reversent entre 10 et 15% de ristournes au service des ressources humaines, une pratique officieuse mais répandue. “C’est un business interne, tout le monde le sait, même dans les autres structures publiques, c’est le service RH qui gère ce pourcentage”, explique un agent interrogé par la rédaction du CNC. Mais à l’ACFPE, la directrice aurait voulu s’approprier ces marges pour son propre compte. Plusieurs employés affirment qu’elle a écarté les ressources humaines pour contrôler seule le marché des tenues et encaisser directement les 10 à 20% de bénéfice.

 

Certains soupçonnent même un réseau personnel autour d’elle : “C’est peut-être elle qui achète les tenues à bas prix par ses proches et les revend à l’agence comme si c’étaient des fournisseurs indépendants ”, rapporte un employé de l’agence contacté par CNC. Les prix pratiqués confirment ces doutes : des habits coûtant 15 000 à 20 000 francs CFA sur le marché sont revendus jusqu’à 140 000 francs à l’agence. “C’est de la pure spéculation interne”, résume un autre cadre.

 

Cette situation a provoqué un boycott silencieux du défilé par une partie du personnel. Plusieurs employés ont refusé de participer, estimant qu’ils ne pouvaient cautionner un système injuste. Interpellée sur la question lors de la réunion du 23 octobre dernier, la directrice a affirmé que le défilé n’était pas obligatoire, une réponse qui a davantage choqué les agents. Pour eux, cette déclaration prouve son incompétence administrative, car chaque institution reçoit un quota officiel, souvent fixé à cinquante participants. “Si les employés refusent de défiler, elle fera venir ses proches ou les nouveaux recrutés pour combler les rangs”, ironise un agent.

 

Le défilé du 1er décembre est une tradition en Centrafrique. Toutes les administrations publiques, les entreprises parapubliques, les forces de défense et de sécurité défilent pour célébrer la proclamation de la République. Chaque institution reçoit un quota de participants. Pour l’ACFPE, c’est généralement cinquante personnes.

 

Normalement, le service des ressources humaines organise la commande des tenues. Le personnel choisit ensemble les modèles et les couleurs. On identifie des fournisseurs. On négocie les prix. Et effectivement, comme dans beaucoup d’institutions publiques, les fournisseurs reversent entre 10 et 15% de ristourne au service RH. C’est une pratique officieuse mais connue de tous.

 

Mais Renée Bimbo a décidé de changer le système. Elle a écarté le service des ressources humaines. Elle a pris le contrôle total de la commande des tenues. Elle décide seule des modèles, des tissus, des fournisseurs, des prix. Le personnel n’a rien à dire. On leur demande juste de donner une couleur générale, et c’est tout.

 

Pourquoi ce changement ? Parce que Renée Bimbo veut récupérer les 10 à 20% de ristourne pour elle-même. Elle ne veut pas que le service RH touche cet argent. Elle veut le garder pour son compte personnel.

 

Plusieurs employés soupçonnent même que Renée Bimbo a monté un système encore plus lucratif. Elle achèterait les tenues à bas prix par l’intermédiaire de ses proches. Ensuite, elle les revendrait à l’agence comme si c’étaient des tenues officielles confectionnées par des fournisseurs externes. Comme ça, elle empoche à la fois la marge sur l’achat des tissus et la ristourne sur la vente des tenues.

 

Les prix pratiqués confirment ces soupçons. Des tenues qui coûtent normalement entre 15 000 et 20 000 francs CFA sur le marché sont vendues jusqu’à 140 000 francs à l’ACFPE. C’est sept fois le prix normal. Où va la différence ? Dans la poche de Renée Bimbo et de ses complices.

 

Et maintenant, elle transforme le défilé national en business personnel. Elle utilise une activité institutionnelle pour s’enrichir. Elle arnaque son propre personnel en leur vendant des tenues surfacturées. Et elle garde les bénéfices pour elle.

 

C’est de la corruption pure et simple. C’est du détournement. C’est de l’abus de fonction. Renée Bimbo utilise sa position de directrice générale pour s’enrichir au détriment du personnel et de l’institution qu’elle dirige.

 

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