Route nationale Bangui-Sibut : l’effondrement d’un pont à 10 km de Sibut paralyse les circulations

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Route nationale Bangui-Sibut : l’effondrement d’un pont à 10 km de Sibut paralyse les circulations

 

Route nationale Bangui-Sibut : l’effondrement d’un pont à 10 km de Sibut paralyse les circulations

 

Rédigé le 05 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Un pont s’est effondré vendredi dernier sur la route nationale reliant Bangui à Sibut, dans la localité de Kangamoté située à 10 kilomètres de Sibut. Cette infrastructure coupée en deux paralyse totalement la circulation sur cet axe vital qui relie la capitale aux provinces du nord et du nord-est du pays.

 

Cette route nationale,  que certaines sources identifient comme la RN2,  constitue l’artère principale vers Bambari, Bria, Birao, Obo, et les localités frontalières avec le Tchad et le Soudan. Des centaines de véhicules,  camions de transport, véhicules légers, des Woroworo, ainsi que des bus de passagers  se retrouvent bloqués des deux côtés du pont effondré.

 

Les petites voitures et les camions ne peuvent absolument pas franchir la brèche. Seuls quelques véhicules 4×4 parviennent à contourner l’obstacle en empruntant des pistes de fortune dans la brousse. Mais cette option reste inaccessible à la majorité des usagers.

 

La situation affecte toutes les localités du nord et du nord-est : Kaga-Bandoro, Batangafo, Bouca, Bambari, Bria, Yalinga, Sam-Ouandja, Ouanda-Djallé, Alindao, Kembé, Bangassou, Obo, Birao. Les voyageurs venus de ces villes se retrouvent coincés à Kangamoté sans possibilité d’atteindre Bangui. Inversement, ceux qui partent de la capitale vers ces destinations sont bloqués à 75 kilomètres de Bangui, contraints de faire demi-tour ou de chercher un hébergement à Damara en attendant une hypothétique réparation.

 

Ce blocage a créé une concentration inhabituelle de personnes dans la zone. Les jeunes de Damara et des villages environnants ont immédiatement saisi cette opportunité commerciale. Des jeunes filles se sont rendues au marché abattoir de Bouboui, situé à 45 kilomètres de Bangui sur la route de Boali, pour acheter de la viande de bœufs qu’elles préparent sur place et vendent aux passagers bloqués. Des restaurants improvisés ont ainsi surgi le long de la route, transformant temporairement la zone en lieu de commerce juteux pour les jeunes de Damara.

 

Si cette situation profite à certains jeunes commerçants de Sibut et de Damara, elle représente un désastre pour l’économie nationale et pour les milliers de voyageurs et transporteurs immobilisés. Les marchandises ne circulent plus, les passagers perdent leur temps et leur argent, les activités économiques sont gelées.

 

Face à cette coupure, une seule voie principale reste praticable pour sortir de Bangui vers le nord : l’axe Boali-Yaloké-Bossemptélé -Bouar-Béloko vers le Cameroun. L’autre alternative passerait par Mbaïki, mais cette route ne mène pas loin,  soit vers Mongoumba au Congo par une piste difficile, soit vers Berbérati en direction du Cameroun, itinéraire également compliqué.

 

Cet effondrement de pont n’est pas une surprise. Il témoigne de l’état catastrophique des infrastructures routières centrafricaines après près de dix ans de négligence totale. Pendant que le régime Touadéra verse 10 milliards de francs CFA par mois aux Président russe Vladimir Poutine pour ses mercenaires , les ponts s’effondrent, les routes se dégradent, le pays se délite.

 

Pas d’eau potable dans les villes, pas d’électricité régulière, pas d’écoles fonctionnelles, pas d’hôpitaux équipés,  mais des cérémonies pompeuses pour inaugurer des projets fantômes et 10 milliards mensuels pour Wagner. Les priorités du régime apparaissent clairement : maintenir le pouvoir par la force étrangère plutôt qu’investir dans les infrastructures de base.

 

Ce pont effondré symbolise l’effondrement général d’un pays abandonné par ses dirigeants. Pendant que Touadéra prépare son troisième mandat inconstitutionnel, les citoyens centrafricains se demandent ce qu’ils ont fait pour mériter une telle punition de la part de Dieu.

 

La réparation de ce pont nécessitera probablement des semaines, voire des mois, dans un pays où les travaux publics avancent au ralenti faute de moyens et de volonté politique. En attendant, des milliers de personnes resteront bloquées, l’économie continuera de suffoquer, et le pays s’enfoncera un peu plus dans le chaos infrastructurel.

 

Cette coupure de la route nationale vers le nord intervient au pire moment, en pleine période pré-électorale où la circulation des personnes et des biens devrait être facilitée. Mais en République centrafricaine de 2025, même les infrastructures les plus vitales s’effondrent pendant que le régime dépense des milliards pour des mercenaires étrangers.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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