UNOPS-Centrafrique : Six ans de fraude sur les salaires, la MINUSCA légalise maintenant le vol

0
1751

UNOPS-Centrafrique : Six ans de fraude sur les salaires, la MINUSCA légalise maintenant le vol

 

UNOPS-Centrafrique : Six ans de fraude sur les salaires, la MINUSCA légalise maintenant le vol

 

Rédigé le 02 octobre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

Après des années de prélèvements frauduleux sur 600 000 contractuels, l’UNOPS modifie discrètement les bulletins de paie pour officialiser la baisse des salaires sans explication.

 

Un scandale financier d’une ampleur considérable secoue l’Office des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) en République centrafricaine. Pendant plus de six années, cette institution onusienne a méthodiquement prélevé des sommes frauduleuses sur les salaires de ses contractuels individuels, les privant de 16 000 francs CFA par jour de travail.

 

Le système frauduleux était simple mais efficace : les bulletins de paie mentionnaient un salaire journalier de 36 000 francs CFA, mais les employés ne recevaient physiquement que 20 000 francs. Cette différence de 16 000 francs par jour et par travailleur, multipliée par 600 000 contractuels répartis sur les sept régions et vingt préfectures du pays, représente des centaines de millions de francs CFA détournés.

 

Cette fraude organisée a perduré pendant six longues années sans qu’aucun mécanisme de contrôle interne ne la détecte ou ne l’arrête. Les employés centrafricains, souvent dans le besoin, acceptaient cette situation faute d’alternatives, ignorant parfois qu’ils étaient victimes d’un vol caractérisé de la part de leur employeur onusien.

 

La découverte de cette fraude massive a déclenché une série d’enquêtes journalistiques de la rédaction du CNC qui ont mis au jour l’ampleur du détournement. Face à ces révélations embarrassantes, l’UNOPS et la MINUSCA ont opté pour une stratégie de fuite en avant particulièrement cynique : légaliser rétroactivement leur fraude.

 

Au lieu de reconnaître leurs torts et de procéder aux remboursements dus, les responsables onusiens ont simplement modifié les nouveaux bulletins de paie. Désormais, au lieu d’afficher 36 000 francs et de payer 20 000 francs, ils affichent officiellement 20 000 francs et paient 20 000 francs. Cette manipulation comptable vise à faire disparaître toute trace de la fraude passée.

 

Cette manœuvre constitue une légalisation a posteriori du vol commis pendant six années. En modifiant unilatéralement les références salariales, l’UNOPS tente de transformer rétroactivement une fraude en situation normale, privant les victimes de tout recours légal basé sur la différence entre salaire affiché et salaire versé.

 

En plus de cela, aucune communication officielle n’a été faite aux 600 000 victimes de cette fraude. Les employés centrafricains découvrent cette modification par eux-mêmes, sans explication de la part de leur employeur onusien. Cette absence totale de transparence témoigne du mépris affiché par l’institution internationale envers ses employés centrafricains.

 

Les victimes se trouvent dans un flou total concernant leur situation. Elles ne savent pas si les sommes frauduleusement prélevées pendant six années leur seront remboursées, ni selon quelles modalités. Cette incertitude maintient les employés dans une situation de stress permanent et d’insécurité financière.

 

Des rumeurs circulent à Bangui évoquant un éventuel remboursement partiel sur deux années seulement. Cette information, si elle se confirmait, constituerait un nouveau vol puisque la fraude a duré six années complètes. Mais même ces rumeurs restent non confirmées par les autorités onusiennes qui maintiennent leur silence.

 

L’intervention d’auditeurs pour examiner cette affaire n’a donné lieu à aucune communication publique sur leurs conclusions. Cette opacité totale laisse supposer soit une volonté de dissimuler l’ampleur de la fraude, soit une complicité des instances de contrôle dans ce détournement massif.

 

Le comportement de l’UNOPS contrevient aux principes les plus élémentaires du droit du travail. Même dans un quartier populaire, un tel comportement serait intolérable. À plus forte raison venant d’une grande institution internationale dotée d’instruments de protection des droits humains et censée garantir aux salariés la jouissance intégrale de leurs revenus.

 

La modification unilatérale des bulletins de paie sans explication constitue une violation caractérisée du contrat de travail. Les employés ont signé pour un salaire, ils en reçoivent un autre, et maintenant on modifie rétroactivement les documents pour légaliser cette différence. Cette pratique relève de l’escroquerie en bande organisée.

 

Cette affaire pose aussi des questions sur le rôle de l’inspection du travail centrafricaine. Malgré la saisine officielle de cette institution par les avocats des victimes, aucune convocation n’a été adressée aux parties concernées. Cette inaction confirme soit des pressions exercées sur l’inspection, soit une complicité passive de l’administration centrafricaine.

 

Le ministre de l’Emploi semble particulièrement passif dans cette affaire qui concerne pourtant 600 000 travailleurs centrafricains. Cette absence de réaction de la part des autorités nationales face à une fraude d’une telle ampleur interroge sur les rapports de force entre le gouvernement centrafricain et les institutions onusiennes.

 

L’affaire de l’UNOPS démontre comment certaines institutions internationales traitent leurs employés centrafricains avec un mépris total. Ces pratiques néocoloniales transforment l’aide internationale en instrument d’exploitation des populations qu’elle prétend assister.

 

La stratégie de légalisation rétroactive de la fraude adoptée par l’UNOPS constitue un précédent dangereux. Elle montre qu’une institution internationale peut voler ses employés pendant des années puis modifier unilatéralement les documents pour effacer ses crimes, le tout dans l’impunité la plus totale. Mais cela ne doit pas se passer sans conséquences pénales.

 

Cette affaire de l’UNOPS prouve finalement que les institutions onusiennes peuvent se comporter comme de vulgaires escrocs quand il s’agit d’exploiter des travailleurs centrafricains, transformant l’aide internationale en machine à enrichissement personnel sur le dos des plus vulnérables.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC