Centrafrique : la SODECA à court de produits de traitement, que devient l’eau distribuée à Bangui ?

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la SODECA à court de produits de traitement, que devient l’eau distribuée à Bangui ?

 

Centrafrique : la SODECA à court de produits de traitement, que devient l'eau distribuée à Bangui ?
l’eau sale de la SODECA coule au robinet dans le sixième arrondissement le vendredi 22 novembre 2024. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 La SODECA, en rupture de produits pour traiter l’eau, envoie une employée au Cameroun. Que devient l’approvisionnement en eau de Bangui ?

 

La nouvelle a de quoi surprendre. La Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA), l’entreprise publique qui gère l’eau potable dans le pays, n’a plus de produits chimiques pour purifier l’eau. Plus de chlore, plus de sulfate d’aluminium, rien pour rendre l’eau du fleuve Ubangi propre à la consommation. Dans une décision qui semble tout droit sortie d’une improvisation, la direction commerciale a envoyé une employée au Cameroun pour acheter en urgence un petit stock de ces produits. Mais en attendant, que se passe-t-il à Bangui ? Comment l’eau arrive-t-elle aux habitants de la capitale ? C’est la question que tout le monde se pose.

 

La SODECA pompe l’eau de la rivière Oubangui, la stocke dans des bassins, puis la distribue via les châteaux d’eau et les points d’eau publics de la ville. Normalement, cette eau doit être traitée avec des produits comme le chlore, pour tuer les bactéries, ou le sulfate d’aluminium, pour clarifier l’eau en éliminant les particules en suspension. Mais sans ces produits, que fait l’entreprise ? A-t-elle un petit stock de secours pour tenir quelques jours, une semaine peut-être ? Est-ce qu’elle utilise des doses minimales pour un traitement partiel, juste assez pour filtrer l’eau à minima ? Ou bien, pire encore, distribue-t-elle de l’eau brute, sans aucun traitement ? Personne ne semble avoir de réponse claire, et c’est bien ça le problème.

 

« On ne gère pas une société d’État comme une petite épicerie », s’énerve un habitant de Bangui. Difficile de lui donner tort. La République centrafricaine, avec ses rivières abondantes et ses longues périodes de pluie, ne devrait pas se retrouver dans une telle situation. Pourtant, ce n’est pas la première fois que la SODECA est critiquée. Ces dernières années, on lui a souvent reproché de fournir de l’eau trouble, pleine de sédiments, à cause d’un réseau vétuste et d’un entretien insuffisant. Depuis 2019, des pénuries forcent les habitants à faire la queue des heures aux fontaines publiques, parfois pour récupérer une eau douteuse. Aujourd’hui, avec cette rupture de stock, les craintes sont encore plus grandes.

 

Les risques pour la santé ne sont pas à prendre à la légère. Une eau non traitée peut transporter des bactéries, des parasites ou d’autres saletés qui causent des maladies comme la diarrhée ou des infections.

 

Alors, comment la SODECA s’en sort-elle en ce moment ? A-t-elle vraiment arrêté de traiter l’eau ? Garde-t-elle une petite réserve de chlore ou de sulfate d’aluminium pour un traitement partiel, peut-être juste pour quelques jours ? Ou bien continue-t-elle à distribuer de l’eau sans aucun traitement, en attendant que l’employée revienne du Cameroun avec de quoi reprendre les opérations ? On n’en sait rien, et c’est ce silence qui inquiète. Même les partenaires internationaux, comme l’UNICEF ou la Banque mondiale, qui ont fourni des produits par le passé (375 pots de chlore et 1 000 sacs d’alun en 2020, par exemple), ne semblent pas avoir été sollicités pour l’instant….

 

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 La SODECA, en rupture de produits pour traiter l’eau, envoie une employée au Cameroun. Que devient l’approvisionnement en eau de Bangui ?

 

La nouvelle a de quoi surprendre. La Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA), l’entreprise publique qui gère l’eau potable dans le pays, n’a plus de produits chimiques pour purifier l’eau. Plus de chlore, plus de sulfate d’aluminium, rien pour rendre l’eau du fleuve Ubangi propre à la consommation. Dans une décision qui semble tout droit sortie d’une improvisation, la direction commerciale a envoyé une employée au Cameroun pour acheter en urgence un petit stock de ces produits. Mais en attendant, que se passe-t-il à Bangui ? Comment l’eau arrive-t-elle aux habitants de la capitale ? C’est la question que tout le monde se pose.

 

La SODECA pompe l’eau de la rivière Oubangui, la stocke dans des bassins, puis la distribue via les châteaux d’eau et les points d’eau publics de la ville. Normalement, cette eau doit être traitée avec des produits comme le chlore, pour tuer les bactéries, ou le sulfate d’aluminium, pour clarifier l’eau en éliminant les particules en suspension. Mais sans ces produits, que fait l’entreprise ? A-t-elle un petit stock de secours pour tenir quelques jours, une semaine peut-être ? Est-ce qu’elle utilise des doses minimales pour un traitement partiel, juste assez pour filtrer l’eau à minima ? Ou bien, pire encore, distribue-t-elle de l’eau brute, sans aucun traitement ? Personne ne semble avoir de réponse claire, et c’est bien ça le problème.

 

« On ne gère pas une société d’État comme une petite épicerie », s’énerve un habitant de Bangui. Difficile de lui donner tort. La République centrafricaine, avec ses rivières abondantes et ses longues périodes de pluie, ne devrait pas se retrouver dans une telle situation. Pourtant, ce n’est pas la première fois que la SODECA est critiquée. Ces dernières années, on lui a souvent reproché de fournir de l’eau trouble, pleine de sédiments, à cause d’un réseau vétuste et d’un entretien insuffisant. Depuis 2019, des pénuries forcent les habitants à faire la queue des heures aux fontaines publiques, parfois pour récupérer une eau douteuse. Aujourd’hui, avec cette rupture de stock, les craintes sont encore plus grandes.

 

Les risques pour la santé ne sont pas à prendre à la légère. Une eau non traitée peut transporter des bactéries, des parasites ou d’autres saletés qui causent des maladies comme la diarrhée ou des infections.

 

Alors, comment la SODECA s’en sort-elle en ce moment ? A-t-elle vraiment arrêté de traiter l’eau ? Garde-t-elle une petite réserve de chlore ou de sulfate d’aluminium pour un traitement partiel, peut-être juste pour quelques jours ? Ou bien continue-t-elle à distribuer de l’eau sans aucun traitement, en attendant que l’employée revienne du Cameroun avec de quoi reprendre les opérations ? On n’en sait rien, et c’est ce silence qui inquiète. Même les partenaires internationaux, comme l’UNICEF ou la Banque mondiale, qui ont fourni des produits par le passé (375 pots de chlore et 1 000 sacs d’alun en 2020, par exemple), ne semblent pas avoir été sollicités pour l’instant….

 

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