Barthelemy Boganda : quand une Commémoration Hypocrite et Opportuniste tourne à la propagande du régime

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Le Conseil des ministres du 27 février 2025 a annoncé une grande commémoration pour le 66ᵉ anniversaire de la disparition de Barthélemy Boganda, fondateur de la République centrafricaine. Officiellement, cette célébration vise à préserver la mémoire collective et l’héritage patriotique de l’homme qui a posé les bases de la nation.
Mais en réalité, cette initiative n’a rien d’un hommage sincère. C’est une simple récupération politique, menée par un régime qui trahit chaque jour les idéaux de Barthelemy Boganda.
Rappelons que le père Barthélemy Boganda a toujours défendu :
✅ Une gouvernance transparente et un État au service du peuple.
✅ L’indépendance réelle et la souveraineté du pays.
✅ Le respect de l’être humain, sans distinction, à travers sa célèbre devise “Zoukoué Zou” qui signifie “Tout être humain est un humain”, un principe fondamental rappelant les droits de l’Homme.
✅ Les Cinq verbes de Boganda : Nourrir, Soigner, Loger, Vêtir et Instruire, comme bases essentielles du bien-être du peuple.
Mais aujourd’hui, le gouvernement actuel de Faustin-Archange Touadera fait tout l’inverse. Il appauvrit les Centrafricains, livre le pays aux mercenaires étrangers et abandonne totalement les principes fondateurs de la République.
Les Cinq verbes de Boganda piétinés par le régime actuel
Barthélemy Boganda avait défini cinq priorités fondamentales pour assurer le bien-être de chaque citoyen :
- Nourrir → L’agriculture devait être un pilier du développement. Aujourd’hui, l’insécurité alimentaire frappe de plein fouet la population, les prix explosent, et la dépendance aux importations étrangère s’accentue.
- Soigner → La santé devait être accessible à tous. Mais où sont les hôpitaux aujourd’hui ? Le système de santé est en ruine, les médicaments sont rares, et les hôpitaux manquent de tout.
- Loger → Chaque Centrafricain devait avoir un logement digne. Mais comment vivent les Centrafricains aujourd’hui ? Le gouvernement ne construit rien, et les conditions de vie se dégradent.
- Vêtir → L’industrie textile devait permettre à chacun d’avoir des vêtements abordables. Aujourd’hui, l’État ne soutient aucune production locale, et les Centrafricains dépendent des friperies importées.
- Instruire → L’éducation devait être une priorité nationale. Mais où sont les écoles modernes ? Depuis 2016, aucun investissement sérieux dans l’éducation, et les écoles en ruine manquent de tables, de manuels et d’enseignants.
Alors que le gouvernement de Baba Kongoboro
profère détourner les fonds publics et dépense des milliards pour entretenir son train de
vie.
Une mise en scène pour cacher l’injustice et la violence
Alors que le régime prétend honorer Barthelemy Boganda, il encourage la violence et le chaos.
- Les mercenaires russes et les milices armées terrorisent la population, mais le président ne condamne jamais ces exactions.
- Les Anti-balaka faction Touadera et d’autres groupes armés du régime ont été soutenus et utilisés politiquement, causant des massacres, sans que le pouvoir ne prenne de mesures pour arrêter cette spirale de violence.
- L’État laisse les criminels impunis, tandis que des opposants politiques et des journalistes sont réduits au silence.
Comment un gouvernement qui laisse massacrer son propre peuple peut-il prétendre honorer Barthelemy Boganda, un homme qui prônait le respect de l’être humain ?
Un détournement honteux de l’héritage de Barthelemy Boganda
La commémoration prévoit plusieurs activités :
- Des offices religieux.
- Des débats radio et télévisés.
- Un concours de dissertation pour les écoliers.
Mais tout cela n’est qu’une mise en scène. Aucune action réelle n’est menée pour appliquer les principes de Boganda dans la gestion du pays.
Le régime détourne même ses paroles pour justifier sa dépendance aux puissances étrangères.
Pourtant, le thème choisi cette année est tiré d’une citation de Barthelemy Boganda:
“L’indépendance dans l’isolement est une dangereuse illusion”.
En l’utilisant, le gouvernement tente de faire croire que la soumission à la Russie et au Rwanda est nécessaire. Pourtant, Barthelemy Boganda ne parlait pas de dépendance, mais d’une coopération équilibrée et d’une souveraineté assumée.
Aujourd’hui, la RCA n’est plus un pays souverain :
- Les mercenaires russes et rwandais pillent l’or, les diamants et le bois sans aucun contrôle.
- Le gouvernement brade les ressources nationales et signe des accords opaques qui profitent uniquement à une élite restreinte.
- Les décisions économiques et politiques sont dictées depuis la Russie ou le Rwanda.
Barthelemy Boganda n’aurait jamais accepté de voir son pays réduit à ce niveau de dépendance.
Un gouvernement qui piétine les valeurs de Boganda
Si le pouvoir voulait vraiment honorer Barthelemy Boganda, il commencerait par :
✅ Arrêter la corruption et le détournement des fonds publics.
✅ Investir dans la santé, l’éducation et les infrastructures.
✅ Redonner au peuple centrafricain sa souveraineté en mettant fin à la domination étrangère.
✅ Restaurer la démocratie et la liberté d’expression.
Au lieu de cela, le régime détourne les principes de Barthelemy Boganda pour manipuler l’opinion et cacher ses échecs.
Cette commémoration n’est qu’un écran de fumée, une récupération médiatique pour tromper la population.
Barthelemy Boganda a rêvé d’une République centrafricaine forte, unie et prospère. Aujourd’hui, son nom est instrumentalisé par un régime qui détruit tout ce qu’il a construit.
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