Les hôpitaux en Centrafrique : Quand la blague d’un comédien camerounais raconte notre triste réalité
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Un comédien camerounais fait rire son public en parlant des hôpitaux dans son pays. Il ne savait pas qu’il décrivait exactement, ou même moins pire, ce qui se passe chez nous en Centrafrique. “Si tu as mal aux yeux, ils trouvent que le problème est au pied”, plaisante-t-il. Mais chez nous, dans des hôpitaux en Centrafrique , le malade ne trouve même pas de médecin pour lui faire un diagnostic, aussi faux soit-il.
Du rire aux larmes dans les hôpitaux en Centrafrique
Le comédien parle du Cameroun où “on construit des hôpitaux”. Ici, on ne construit même pas des hôpitaux en Centrafrique. Les malades s’entassent dans de vieux bâtiments qui tombent en ruine. La nuit, les médecins de certains hôpitaux de la capitale opèrent même avec la lumière de leurs téléphones. Même les accouchements se font avec les lampes à pétrole. Pas d’électricité, pas de médicaments, rien.
L’histoire vraie de l’épouse du ministre de la Santé Pierre Somsé en dit long. Elle avait des problèmes cardiaques. Son mari, pourtant ministre, n’a rien pu faire pour la sauver dans les hôpitaux du pays. Il a dû organiser une évacuation d’urgence vers la Tunisie. Malheureusement, elle n’a pas survécu au voyage. Elle est morte dans l’avion. Voilà le sort même des familles des ministres.
Deux mondes parallèles
Pendant ce temps, les grands du pays se font soigner à l’étranger avec l’argent public. Tenez-vous bien : le premier vice-président de l’Assemblée nationale a reçu 17 millions de francs CFA pour aller soigner ses dents pourries en France. Les Français lui ont refusé le visa, mais l’argent ? Personne ne sait où il est passé.
À l’ENERCA (la société d’électricité), c’est encore plus fort. Le directeur général Patient Béndima part en Tunisie chercher des cliniques pour son personnel. Dès qu’un employé est malade, hop, direction la Tunisie, tous frais payés. Et le peuple dans tout ça ? Il se débrouille avec les moyens du bord dans des hôpitaux en Centrafrique.
L’argent qui s’envole
“Vous construisez des hôpitaux mais vous allez vous soigner ailleurs”, dit le comédien en riant. Chez nous, c’est pire : on ne construit même pas des hôpitaux en Centrafrique. L’argent de nos richesses – l’or, le diamant – part directement dans les poches des Wagner et des Rwandais.
Le comédien fait rire son public, mais sa blague raconte notre cauchemar quotidien en Centrafrique. Quand il dit “ce ne sont pas des hôpitaux, ce sont des mouroirs”, il ne pensait pas taper si juste. En Centrafrique, nos malades meurent dans le noir, sans soins, pendant que les dirigeants se font dorloter dans les cliniques étrangères.
Le rire qui cache les larmes
Cette comédie nous fait rire jaune. Elle nous montre, comme dans un miroir, l’absurdité de notre situation. Nos dirigeants préfèrent dépenser des millions pour soigner une dent à Paris plutôt que d’équiper nos hôpitaux.
Le comédien termine sa blague, le public rit. Mais nous, nous pleurons nos morts. Des morts qui auraient pu être évitées avec un peu d’humanité, un peu de conscience. En attendant, nos hôpitaux en Centrafrique restent ces lieux où l’on entre avec un petit problème, et d’où l’on sort souvent les pieds devant.
Par Alain Nzilo
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