Ils dorment sur du carton et rêvent d’un toit : voyage dans l’enfer des enfants de la rue à Bangui

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Ils dorment sur du carton et rêvent d’un toit : voyage dans l’enfer des enfants de la rue à Bangui

 

Ils dorment sur du carton et rêvent d'un toit : voyage dans l'enfer des enfants de la rue à Bangui
Entrée du rondpoint zero du centre ville de la capitale centrafricaine Bangui. CopyrightCNC

 

Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.

 La nuit tombe sur Bangui. Alors que la ville s’endort, Prince, 13 ans, déroule son carton sous les étoiles. Son matelas ? Le béton froid. Sa couverture ? Le ciel noir. Son oreiller ? Un sac en plastique contenant tout ce qu’il possède. Comme lui, des centaines d’enfants hantent les rues de la capitale centrafricaine, invisibles le jour, vulnérables la nuit.

 

“Parfois, je ferme les yeux très fort et j’imagine que je suis dans un vrai lit”, murmure Prince, ses yeux brillants trahissant une enfance volée trop tôt. La faim lui tord le ventre, mais il a appris à vivre avec. “Quand personne ne me donne rien, je m’endors comme ça. De toute façon, le sommeil fait oublier qu’on a faim”.

 

À quelques rues de là, toujours à Bangui, Annabelle, 15 ans, raconte une histoire encore plus sombre. Pour survivre, elle vend son corps. “Je déteste ça”, avoue-t-elle dans un souffle, “mais c’est ça ou ne pas manger du tout”. Ses yeux fuient le regard, portant le poids d’une souffrance trop lourde pour son âge.

 

Junior, lui, montre sa cicatrice au visage comme un badge de survie. La rue de la capitale Bangui marque ses enfants, dans leur chair comme dans leur âme. “On tombe malade souvent”, explique-t-il. “Le paludisme nous attaque, mais on n’a pas d’argent pour les médicaments. Alors on attend que ça passe, ou que ça nous passe…”

 

Ces enfants, surnommés “godobés” dans le langage sango de la République centrafricaine, deviennent parfois des proies faciles. Certains sont exploités par des réseaux criminels, d’autres servent d’informateurs pour des services de renseignement. La rue de Bangui les transforme en adultes avant l’heure, leur volant les derniers lambeaux de leur innocence.

 

Les centres d’accueil existent dans la capitale Bangui, mais beaucoup d’enfants en fuient l’encadrement, préférant la liberté dangereuse de la rue à des règles qu’ils ne comprennent plus. Leur vie d’errance a créé ses propres codes, sa propre logique de survie.

 

L’UNICEF tente de les rescolariser, comme Prince qui fréquente maintenant l’école Centre Filles et Garçons. Mais le soir venu, il retrouve son carton. “Ma maîtresse me dit toujours d’aller à l’école”, dit-il avec un sourire triste, “mais elle ne sait pas où je dors”.

 

Chaque nuit dans les rues de la capitale centrafricaine Bangui, ces enfants s’endorment en rêvant d’un toit. Chaque matin, ils se réveillent face à la même réalité brutale. « Pauvreàbalitilonabi… ». Leur histoire est celle d’une société qui peine à protéger ses enfants les plus vulnérables, celle d’une enfance qui survit dans les interstices d’une ville qui détourne trop souvent le regard.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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