plus de 40% des prisonniers de la SRI sont des militaires, et ils sont en colère
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Plusieurs dizaines des militaires centrafricains, dont des officiers supérieurs, pourrissent depuis des mois dans les geôles de la Section de Recherche et d’Investigation (SRI) de Bangui. Notre enquête exclusive découvre un système d’emprisonnement parallèle où les soldats, arrêtés par les mercenaires russes du groupe Wagner, subissent des traitements inhumains. Documents et témoignages prouvent l’existence d’une machine répressive ciblant spécifiquement l’armée nationale.
Le règne de l’arbitraire dans les cellules de la SRI
Les chiffres glacent le sang. Dans cette unité de la gendarmerie nationale censée mener des enquêtes, plus de 40% des détenus portent l’uniforme des FACA. Les arrestations se multiplient dans les quartiers de la capitale, mais également dans les villes de province. Les motifs varient : certains sont accusés de crimes réels – braquages, meurtres, vols. D’autres se retrouvent derrière les barreaux sur simple décision des mercenaires russes, sans mandat ni procédure légale, et personne ne doit les contester.
Une détention hors de tout cadre légal
Le détournement de la SRI en centre de détention permanent viole toutes les règles pénitentiaires. Les militaires y passent des mois, parfois plus d’un an, sans comparution devant un juge. Les cellules surpeuplées, l’absence d’hygiène et de soins médicaux transforment ces hommes en épaves. Leurs uniformes en lambeaux symbolisent la déchéance d’une armée nationale humiliée.
La colère gronde derrière les murs
Dans les cellules, la rage contre le pouvoir grandit. Les témoignages des détenus convergent vers un constat amer : leur président Baba Kongoboro a abandonné le commandement du pays aux forces russes du groupe Wagner. Cette perte de souveraineté nourrit une hostilité croissante. “Comment un soi-disant chef d’État peut-il renoncer à diriger son propre pays au profit d’un groupe des criminels russes ?”, interroge un officier supérieur incarcéré depuis 4 mois.
L’autorité militaire disloquée
La mainmise des mercenaires russes sur l’appareil sécuritaire centrafricain crée des tensions profondes. Les arrestations arbitraires d’officiers sapent la chaîne de commandement. L’armée nationale, censée défendre le territoire, se trouve paralysée par la peur des interpellations des Wagner.
L’armée meurtrie, le pays en danger
La transformation de militaires en prisonniers politiques dessine un tableau inquiétant. La multiplication des détentions arbitraires attise les rancœurs. Les conditions inhumaines de détention à la SRI nourrissent un ressentiment qui pourrait exploser. Le pouvoir joue avec le feu en laissant ses forces armées sous la coupe des mercenaires russes.
Cette crise au sein de l’armée centrafricaine traduit l’effondrement des institutions nationales. La délégation du pouvoir militaire aux forces russes fragilise l’État. Le mécontentement qui couve dans les cellules de la SRI présage des lendemains incertains pour un pays où l’armée nationale devient la cible privilégiée d’un système répressif incontrôlé.
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