Mafia au ministère de l’Éducation : Des millions détournés sur le dos des enseignants contractuels
Le vaste projet de recrutement d’enseignants contractuels, financé par la Banque mondiale pour renforcer l’éducation dans les zones reculées de Centrafrique, devient une véritable machine à détournements au ministère de l’Éducation nationale.
Amputation des indemnités de formation des enseignants contractuels
Le premier scandale éclate avec l’amputation arbitraire des indemnités de formation des enseignants contractuels. « La Banque mondiale avait prévu 45 000 FCFA par enseignant, mais le ministère ne nous a versé que 30 000 FCFA, sans aucune explication sur les 15 000 FCFA restants » . Un autre enseignant dénonce : « Cette coupe brutale démontre l’existence d’un système bien rodé de détournement au sein du ministère » .
Trois mois de salaires des enseignants contractuels détournés
Le second volet du scandale apparaît dans le calendrier de déploiement. Alors que les fonds de la Banque mondiale prévoient un démarrage en octobre 2024, le ministère repousse le début des contrats à janvier 2025. Un cadre du ministère révèle sous anonymat : « Les salaires d’octobre à décembre des enseignants contractuels seront purement et simplement empochés par le réseau mafieux » .
L’éducation rurale sacrifiée
Dans les zones périphériques, les écoles continuent de fonctionner avec des maîtres-parents bénévoles. « Nos enfants paient le prix de cette corruption. Pendant que certains s’enrichissent, des milliers d’élèves restent sans enseignants qualifiés » , déplore un directeur d’école de la Ouaka.
Un système bien huilé
Un ancien responsable administratif explique le mécanisme : « Le réseau détourne systématiquement une partie des fonds sur chaque projet. Cette fois, ils ont trouvé deux moyens : couper les indemnités et retarder le démarrage pour empocher trois mois de salaires » .
Le ministère refuse de répondre aux questions sur ces accusations. La Banque mondiale, contactée par notre rédaction, n’a pas encore réagi à ces révélations qui démontrent l’ampleur de la prédation dans le système éducatif centrafricain.
Les premières victimes de ce pillage organisé restent les élèves centrafricains, privés d’enseignants qualifiés pendant que certains responsables s’enrichissent sur les fonds destinés à l’éducation nationale.
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