vendredi, novembre 15, 2024
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Réaction des mercenaires russes au Rapport de l’ONU et parlent d’une campagne opérée par les occidentaux contre la Russie…

Centrafrique : les mercenaires russes réagit au Rapport de l’ONU et parlent d’une campagne opérée par les occidentaux contre la Russie…

 

Cérémonie du premier anniversaire de la mort de Yevgeny Prigozhin en Centrafrique, organisée par les mercenaires de Wagner et les soldats FACA, montrant la manipulation de la population. comemoration_premier_anniversaire_mort_patron_wagner_a_bangui

 

Bangui, CNC. Les forces paramilitaires russes affiliées au groupe Wagner, opérant en République centrafricaine, ont vivement contesté les accusations portées par l’expert des Nations unies sur les droits de l’Homme, Yao Agbetse. Dans son dernier rapport, présenté à l’ONU, Agbetse a souligné que ces forces, en collaboration avec l’armée centrafricaine, auraient commis de graves violations des droits de l’Homme, notamment à l’encontre de civils et de représentants de l’État. Cette contestation marque un nouveau chapitre dans la controverse entourant la présence des Wagner en Centrafrique, où leur rôle est de plus en plus scruté par la communauté internationale.

 

Rejet des Accusations par les mercenaires russes.

 

Le rapport de Yao Agbetse, expert des droits de l’Homme de l’ONU, a dévoilé plusieurs cas d’exactions commises par les groupes armés et les les mercenaires russes. Agbetse a spécifiquement mentionné des abus dirigés contre les populations civiles, ainsi que des actes de représailles envers ceux soupçonnés de collaborer avec des groupes rebelles. Selon l’expert, ces actes incluent des meurtres, des arrestations arbitraires, des détentions illégales et des violences sexuelles.

 

Face à ces accusations, les forces Wagner ont catégoriquement nié leur implication dans ces abus, qualifiant le rapport de l’ONU de “biaisé” et “non fondé”. Les représentants de Wagner en Centrafrique, monsieur Dimitri Sitiy affirment que leur mission est uniquement axée sur la protection des infrastructures stratégiques et sur l’accompagnement de l’armée centrafricaine dans la lutte contre les groupes rebelles. Ils soutiennent que les allégations portées contre eux ne sont que des tentatives de ternir leur image et de discréditer leur présence dans le pays.

 

La Responsabilité des Forces Bilatérales Russes.

 

Malgré le démenti du groupe Wagner, les témoignages recueillis par l’ONU pointent vers une implication systématique des mercenaires russes  dans plusieurs incidents graves. Yao Agbetse a affirmé que les les mercenaires russes ne se contentent pas de jouer un rôle de protection, mais sont également impliqués dans des opérations militaires offensives, souvent en dehors des cadres légaux. Ces opérations se traduisent par des violations des droits de l’Homme, notamment dans les zones reculées du pays, où les populations sont fréquemment prises pour cible.

 

L’expert de l’ONU a également évoqué des actes de représailles dirigés contre des personnes accusées de collaborer avec des groupes armés. Ces représailles, qui incluent des arrestations massives et des violences physiques, sont qualifiées par les témoins de mesures punitives visant à instiller la peur au sein des communautés. Ces actions, selon le rapport, ne respectent ni les conventions internationales ni les droits fondamentaux de la population civile.

 

Les Répercussions opérées par les mercenaires russes  sur la Population Civile.

 

Les opérations militaires menées conjointement par les forces armées centrafricaines et les mercenaires russes ont exacerbé la situation déjà fragile dans plusieurs régions du pays. Le rapport de l’ONU souligne que les violences perpétrées par les Wagner ne visent pas seulement les groupes rebelles, mais affectent également les populations civiles qui se trouvent souvent au milieu des affrontements. Agbetse a recueilli de nombreux témoignages concordants faisant état d’abus, notamment des exécutions sommaires, des disparitions forcées, et des actes de torture.

 

Ces violations ont un impact direct sur le quotidien des habitants, qui vivent sous la menace constante d’attaques et de représailles. La peur d’être pris pour cible pousse de nombreuses personnes à fuir leurs villages, créant ainsi un déplacement massif de population dans les zones touchées par les conflits. Selon les chiffres des Nations unies, des milliers de personnes ont été déplacées au cours des derniers mois en raison de ces violences.

 

Appels à des Enquêtes Indépendantes.

 

Yao Agbetse, dans son rapport, a appelé les autorités centrafricaines, qui sont d’ailleurs des poupées russes,  à ouvrir des enquêtes indépendantes sur les abus commis par les mercenaires russes  et à garantir que justice soit rendue aux victimes. L’expert a insisté sur l’importance de mettre fin à l’impunité et d’assurer la transparence des actions menées par les forces étrangères sur le sol centrafricain. Selon lui, sans des mesures concrètes, la situation pourrait s’aggraver, avec un risque accru de nouvelles violations des droits de l’Homme.

 

Les Wagner, de leur côté, continuent de nier toute implication et refusent de coopérer avec les appels à enquêtes. Leur porte-parole a déclaré que les accusations portées contre eux ne sont que le fruit de manœuvres politiques visant à saper leur collaboration avec le gouvernement centrafricain. Ils affirment que leurs actions sont strictement encadrées par des accords bilatéraux et qu’ils respectent les lois du pays.

 

Le Débat sur la Présence des Wagner en Centrafrique.

 

La présence des forces Wagner en République centrafricaine est de plus en plus contestée, tant au niveau national qu’international. Si leur soutien militaire a permis au gouvernement de reprendre le contrôle de certaines zones, leur méthode d’intervention et les abus signalés soulèvent des inquiétudes quant à leur rôle réel dans le pays. Des organisations de défense des droits de l’Homme, tant nationales qu’internationales, appellent à une surveillance accrue de leurs activités et à un retrait progressif des forces paramilitaires.

 

Pour l’heure, le gouvernement centrafricain continue de collaborer étroitement avec Wagner, en justifiant leur présence par le besoin de stabiliser le pays face à des groupes rebelles toujours actifs. Toutefois, le rapport de l’ONU et les témoignages des victimes pourraient exercer une pression supplémentaire sur les autorités pour revoir ces partenariats.

 

La contestation du rapport de l’ONU par les forces Wagner met en lumière les tensions croissantes autour de leur rôle en République centrafricaine. Alors que les accusations de violations des droits de l’Homme se multiplient, la question de leur responsabilité et de leur avenir en Centrafrique reste au cœur des débats. Pour les populations civiles, prises au piège dans ces conflits, la situation reste désespérément critique.

 

Corbeaunews-Centrafrique

 

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