“Un Avenir Confisqué” : Elie Ouéifio dénonce la crise de l’éducation en Centrafrique

 

Élèves de Kaga Bandoro assis sur des tables-bancs récemment fournies par l’ONG Jeunesse en Mission dans une salle de classe en mauvais état
Les élèves de Kaga Bandoro bénéficient des tables-bancs offertes par l’ONG Jeunesse en Mission, malgré les infrastructures scolaires vétustes. CopyrightCNC

 

Bangui, CNC. L’ancien ministre et ambassadeur centrafricain Elie Ouéifio, dans son poème “Un Avenir Confisqué”, dresse un constat alarmant de la situation éducative en République centrafricaine. Ce texte poignant dévoile les conséquences à long terme de la négligence du système éducatif sur la jeunesse du pays.

 

Ouéifio interpelle directement ses compatriotes dès les premiers vers : “Oh ! Frères et Sœurs Centrafricains, Vous qui naissiez dans les temps jadis, Où l’école véhiculait sans faille, Les valeurs morales, civiques et éducatives”. Ce rappel d’un passé où l’éducation jouait pleinement son rôle contraste vivement avec la situation actuelle.

 

Le poète pointe du doigt la responsabilité des générations précédentes dans la dégradation du système éducatif. Elie Ouéifio écrit : “Pourquoi plaignez-vous aujourd’hui, Du comportement et de la mentalité, Des jeunes que vous deviez bien enseigner et éduquer”. Cette accusation souligne le paradoxe d’une société qui critique sa jeunesse tout en ayant failli à son devoir d’éducation.

 

Ouéifio énumère les facteurs qui ont contribué à cette “confiscation” de l’avenir :

 

“En les soumettant à d’interminables problème d’enseignants qualifiés,

En les privant d’écoles et d’enseignements de qualité,

En les réduisant aux chômages et à la précarité,

En les manipulant à des fins politiques”.

 

Ces vers font écho à la réalité du terrain. Selon les données de l’UNESCO, le taux d’alphabétisation des jeunes (15-24 ans) en Centrafrique n’était que de 36,4% en 2018, l’un des plus bas au monde.

 

Elie Ouéifio ne se contente pas de critiquer. Il appelle à l’action : “Il faut libérer cet avenir confisqué, En nous dépouillant tous des antivaleurs, Pour placer l’éducation et la jeunesse Centrafricaines, Au centre de nos priorités et préoccupations”. Cette exhortation résonne comme un défi lancé aux autorités et à la société civile.

 

Le poète conclut sur une note à la fois d’avertissement et d’espoir : “Car, sans le développement de l’éducation, Il n’y aura jamais le développement du pays”. Ouéifio établit ainsi un lien direct entre l’avenir de l’éducation et celui de la nation tout entière.

 

“Un Avenir Confisqué” d’Elie Ouéifio représente plus qu’un simple poème. C’est un cri d’alarme sur l’état de l’éducation en Centrafrique et un appel à l’action pour inverser la tendance. Dans un pays où près de 60% de la population a moins de 25 ans, l’enjeu est déterminant pour l’avenir de la nation.

 

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