Salaires impayés : le personnel de l’Assemblée Nationale au bord de la révolte
L’Assemblée Nationale centrafricaine sombre dans une crise sans précédent. Depuis deux mois, les employés de l’institution n’ont pas perçu leur salaire, plongeant de nombreuses familles dans le dénuement. Face à cette situation alarmante, le personnel a osé convoquer une assemblée générale extraordinaire ce 22 juillet 2024 pour exprimer son désarroi. La réponse du président de l’Assemblée, Simplice Mathieu Sarandji, fut brutale et méprisante.
Bangui, 25 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Salaires impayés : menaces et intimidations au lieu de dialogue.
Au lieu d’écouter les revendications légitimes de ses employés, Sarandji a choisi la voie de l’intimidation. Il a convoqué les représentants syndicaux dans son bureau pour les menacer ouvertement. Pire encore, il a qualifié l’ensemble du personnel de “voyous”, leur déniant tout droit à s’exprimer sur leurs conditions de travail déplorables.
Salaires impayés, accusations infondées et paranoïa politique.
Dans un élan de paranoïa, Sarandji accuse l’opposition de manipuler les employés pour “nuire au régime du président Kongoboro”. Cette rhétorique usée vise à détourner l’attention des vrais problèmes : l’incapacité de l’Assemblée à payer ses propres employés et la souffrance des familles privées de revenus.
Des conséquences dramatiques ignorées.
Sarandji semble ignorer les conséquences dramatiques de ces retards de paiement. Certains employés sont menacés d’expulsion de leur logement. D’autres, ayant contracté des crédits, voient leurs dettes s’accumuler avec des intérêts croissants. Beaucoup peinent à nourrir leur famille ou à payer les frais de scolarité de leurs enfants.
Une gestion opaque et des accusations douteuses.
Face à la grogne, Sarandji brandit la menace de licenciements massifs, prétextant la présence de “faux diplômes” parmi le personnel. Cette accusation soudaine soulève des questions sur la gestion de l’institution : comment ces supposés faux diplômes auraient-ils échappé aux vérifications lors des recrutements ?
Un préavis de grève ignoré.
Malgré les menaces, le personnel maintient son préavis de grève de trois jours, qui pourrait devenir illimitée faute de paiement des salaires dus. Cette détermination témoigne du désespoir des employés, prêts à risquer leur emploi pour défendre leurs droits fondamentaux.
L’Assemblée Nationale, censée être un pilier de la démocratie centrafricaine, se transforme en une scène d’oppression sous la direction de Sarandji. Son comportement autoritaire et méprisant envers le personnel révèle une dérive inquiétante des institutions de l’État.
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