Des Réfugiés à la Rue : La Détresse des Retournés de Carnot
La réintégration des anciens réfugiés de Carnot tourne au cauchemar. Malgré l’appui du HCR, du gouvernement et de divers partenaires, les 750 retournés vivent dans des conditions précaires, peinant à trouver un logement et de la nourriture. Le comité local de paix a lancé un appel pressant aux autorités et acteurs humanitaires pour venir en aide à ces citoyens démunis.
Bangui, 21 juin 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
La galère des 750 Retournés de Carnot
Les anciens réfugiés centrafricains de Carnot, vivant au Cameroun et revenus grâce à l’appui du HCR, du gouvernement et de plusieurs partenaires, font face à des défis majeurs dans leur réintégration. Le comité local de paix, chargé d’évaluer leur situation, a relevé des conditions de vie alarmantes.
Le chef de groupe de la Cité des retournés, Joseph Contabolo, décrit une situation désespérée :
“C’est difficile qu’ils épongent leur loyer à la fin du mois. Ce matin, une femme est venue en larmes parce qu’elle a été chassée de sa maison. J’ai dû intervenir pour la maintenir dans ce local. Nos autorités doivent se saisir de cette affaire pour leur permettre d’avoir un abri”.
Les anciens réfugiés peinent également à se nourrir. Hamadou Aziz, père de six enfants, témoigne de leur difficulté quotidienne :
“Nous avons beaucoup d’enfants. Nous prenons des maisons en location et nous avons de la peine à trouver à manger. Nous achetons presque tout et le peu d’argent qu’on nous a remis est terminé. Nous sollicitons une solution pour notre réinsertion sociale”.
Le petit élevage, qui représentait une source de subsistance, ne fonctionne plus, ajoutant à la précarité des retournés. Le comité local de paix et de réconciliation, dirigé par Maurice Mondellebaka, a effectué une descente sur le site pour constater la situation :
“Leur problème est multiple. Nous sommes venus nous entendre avec eux et nous allons maintenant amener les rapports vers le maire de la ville de Carnot. Nous demandons aux autorités et aux ONG de bonne foi de venir prêter main-forte à ces gens-là, même avec une simple bâche”.
Il convient de rappeler que plusieurs centaines de ressortissants de la préfecture de la Mambéré sont encore réfugiés au Cameroun et au Congo, à la frontière avec la République Centrafricaine. La mairie de Carnot manque de moyens pour accueillir et soutenir ces concitoyens de retour. En ce jour de la Journée mondiale des réfugiés, Hervé Zouaka, secrétaire général de la Commission nationale pour les réfugiés, appelle à une action concertée pour améliorer les conditions de vie des anciens réfugiés et faciliter leur réintégration.
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