La Supercherie d‘un officier Fantôme chez le ministre Maxime Balalou : Révélations d’un Faux Recruteur dans les rangs des FACA
Au cœur de Bangui, la capitale centrafricaine, une ombre maléfique rôde, une ombre qui a échangé des promesses d’avenir des jeunes centrafricains dans l’armée nationale contre des billets de banque. Totte Nzapali Lewis Eman est cet homme, un faux recruteur qui a fait vibrer les cordes de l’escroquerie avec adresse et tromperie.
La scène commence dans une résidence cossue du deuxième arrondissement de Bangui, celle de Maxime Balalou, ministre de la Communication, où résidait son neveu, Totte Nzapali Lewis Eman. Connus dans leur quartier, ces deux personnages étaient au centre de l’attention pour des raisons différentes. Totte Nzapali Lewis Eman, connu pour ses vols nocturnes qui ont fini par vider ses victimes, et son oncle, pour son statut élevé dans la fonction publique. Mais la réputation de Totte Nzapali Lewis Eman ne se limitait pas aux murs de la maison familiale ou de son quartier. Elle s’est étendue dans les rues, alimentée par des rumeurs de vol et de fraude. Confronté à des actes inexcusables, son oncle Maxime Balalou l’a chassé de chez lui, espérant peut-être freiner ses tendances néfastes. Cependant, cette expulsion n’était que le début d’un chapitre encore plus sombre.
Exclu de la maison de son oncle Maxime Balalou, Totte a trouvé un moyen de maintenir son style de vie décadent. Armé des fausses fiches de recrutement dans l’armée nationale, Totte Nzapali Lewis Eman a mis en place une opération d’escroquerie à grande échelle exploitant les rêves et les aspirations de jeunes désireux de servir leur pays dans l’armée nationale.
« Il a joué son rôle à la perfection, avec des soldats des FACA détachés auprès de son oncle en arrière-plan, ce qui a donné du crédit à ses mensonges », explique Jean- Michel, un jeune homme trompé par ses promesses.
Totte, usant de sa ressemblance exacte avec le colonel Patassé, et s’appuyant sur la complicité des soldats FACA détachés pour la sécurité de son oncle Maxime Balalou, il joue sur ces apparences avec le colonel Patassé pour alimenter la crédulité des jeunes aspirants soldats. Avec le véhicule de son oncle Balalou qu’ils trainent avec, Totte Nzapali Lewis Eman, au volant, transporte ses complices FACA derrière, et part chaque jour à la chasse aux victimes. Dès qu’il repère une cible, il s’arrête, et fait descendre les soldats FACA affronter leur cible, tandis que lui, reste dans le véhicule, descend à moitié la vitre de la voiture, juste assez pour inspirer confiance, et faire croire aux victimes que c’est bien le colonel Patassé, mais pas trop pour éviter tout soupçon.
« Chaque jour, il avait l’air presque royal, saluant de sa voiture teintée avant de disparaître derrière des vitres surélevées », témoigne Marc, l’une des victimes de l’arnaque. « Cette fausse assurance a coûté cher à beaucoup d’entre nous », ajoute-t-il, le regard hanté par la trahison.
Cependant, avec les fausses fiches qu’ils ont apportés dans leur voiture, Totte Nzapali Lewis Eman, avec la complicité des soldats détachés auprès de son oncle, ont vendu des rêves pour cent cinquante mille à deux cent mille francs – le prix d’une carrière militaire qui n’existerait jamais.
Les histoires abondent, les voix brisées racontent des rêves brisés.
“Il disait que les papiers nous ouvriraient les portes de la caserne militaire ”, confie Nadia, une autre victime, “mais tout ce qu’ils ont ouvert, c’est un abîme de désespoir”.
Finalement, lorsque les recrutements officiels ont commencé, des jeunes hommes et des jeunes femmes se sont présentés, fiers et enthousiastes, avec les fiches qu’ils ont acheté à Totte. La supercherie a été révélée ; Ces fiches n’étaient que des imitations. Les arrestations ne se sont pas fait attendre. Les jeunes qui ont acheté les fausses fiches à Totte Nzapali Lewis Eman ont tous été arrêtés et placés en détention. Pendant ce temps, au cours de leur interrogatoire, ils ont tous dénoncé M. Totte Nzapali Lewis Eman comme étant celui qui leur a vendu la fausse fiche. Aussitôt, les enquêteurs ont mené des enquêtes et ont appréhendé Totte Nzapali Lewis Eman.
Alors que les jeunes victimes et leurs familles attendaient que justice soit faite, un simple appel de son influent oncle Maxime Balalou a permis à Totte d’être libéré.
La fin de cette affaire laisse un goût amer. Les liens de sang ont-ils plus de poids que les liens de justice? Comment un homme, connu de tous pour ses tromperies, peut-il marcher librement, alors que les échos de sa supercherie résonnent encore dans les cœurs et les esprits de ses victimes? Cette histoire n’est pas seulement celle d’un homme, mais celle d’un système où les fils de l’impunité semblent parfois inextricables.
« Il marche librement, alors que nos poches sont vides et nos rêves brisés », confie amèrement Aline, qui croyait voir son avenir en uniforme. La communauté se plaint, exigeant l’équité et la restitution.
La question qui demeure est la suivante : jusqu’où l’impunité étendra-t-elle son voile avant que la lumière de la justice ne l’effrite enfin ?
Par Gisèle MOLOMA
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