Sarandji s’exprime enfin sur l’arrestation de Dominique Yandocka, tensions avec le procureur
Bangui, 21 décembre 2023 (CNC) –La semaine dernière, le kidnaping et la détention illégale du député Dominique Yandocka a secoué la République centrafricaine, suscitant des débats et des controverses quant à la légalité et à la légitimité de cette action. Les circonstances entourant cette arrestation ont été l’objet de vives discussions, et le Président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, a finalement brisé le silence pour faire une déclaration importante.
Selon de nombreuses sources, l’arrestation du député Dominique Yandocka qui n’est autre qu’un enlèvement, a été minutieusement planifiée personnellement par le Président putschiste Faustin Archange Touadera, en collaboration avec des mercenaires russes de la société Wagner, et exécutée par les gendarmes de la Section de recherches et d’investigation avec les mercenaires, puis avalisée par le Procureur de la République près de tribunal de grande instance de Bangui, Benoit Narcisse Foukpio. Cette arrestation a créé une onde de choc au sein de la classe politique, notamment parce que le député Yandocka est perçu comme étant l’un des leaders de l’opposition démocratiques. Des allégations ont été faites selon lesquelles Dominique Yandocka serait directement lié à la fille de Sarandji, ce qui a alimenté les soupçons entourant cette affaire.
Cependant, il est important de noter que le Président de l’Assemblée nationale a publiquement exprimé sa préoccupation concernant l’arrestation de Yandocka, même s’il a choisi de ne pas commenter les rumeurs circulant à ce sujet. Dans une déclaration à l’Assemblée nationale lundi, Sarandji a annoncé son intention de convoquer le ministre de la Justice, ainsi que le ministre de la Sécurité Publique, pour obtenir des explications claires sur les événements ayant conduit à l’arrestation du député Yandocka.
La justification officielle de l’arrestation, fournie par le magistrat Benoit Narcisse Foukpio, Procureur de la République, est fondée sur des allégations d’atteinte à la sécurité de l’État. Benoît Narcisse Foukpio a affirmé que Dominique Yandocka faisait l’objet d’une enquête préliminaire en raison de ses prétendus liens avec des individus cherchant à mobiliser des fonds pour l’achat d’équipements militaires en vue de renverser l’ordre constitutionnel par le biais d’un coup d’État. Cette justification a été critiquée par des observateurs qui estiment qu’il s’agit d’une tentative grossière de justifier l’arrestation a posteriori, en violation flagrante du statut parlementaire de Yandocka.
Une question cruciale soulevée par les observateurs est celle de la flagrance. En droit, la flagrance suppose que la personne arrêtée soit surprise en train de commettre une infraction et que les motifs de son arrestation lui soient immédiatement notifiés. Le fait que les motifs de l’arrestation de Yandocka aient été révélés cinq jours après son arrestation a suscité des doutes quant à la légitimité de cette action.
Il est impératif que les autorités compétentes fournissent des explications précises et transparentes sur cette affaire. Les membres de l’Assemblée nationale, en tant représentants élus du peuple, ont le devoir de veiller à ce que la justice soit rendue conformément à la loi et aux principes démocratiques.
L’arrestation du député Dominique Yandocka demeure un sujet de préoccupation majeure en République centrafricaine, et il est essentiel de faire la lumière sur cette affaire afin de restaurer la confiance du public dans les institutions de l’État et de garantir le respect des droits et des libertés fondamentaux de tous les citoyens. Le peuple centrafricain mérite une réponse claire et équitable à cette question délicate.
Par Gisèle MOLOMA
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