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Référendum de Touadera, L’Église catholique appelle à éviter les troubles”

Référendum de Touadera, L’Église catholique appelle à éviter les troubles”

 

 

Église catholique de Bria le 3 mars 2019 par Moïse Banafio pour CNC.

 

 

Bangui, 27  juin 2023 (CNC) —   Le Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a exprimé sa volonté de changer la constitution du pays par le biais d’un référendum le 30 juillet prochain. Cette annonce a suscité de vives réactions, notamment de la part de l’Église catholique en Centrafrique. Une déclaration émanant d’une réunion plénière des évêques a souligné les préoccupations de l’Église quant aux implications de cette décision sur la stabilité socio-politique du pays.

 

L’assemblée plénière des évêques, qui s’est tenue du 21 au 25 juin à la cathédrale Saint-Pierre-Claver de Bangassou, a abouti à un message clair et unifié. L’Abbé Cédric Kongo a exprimé les interrogations de l’Église face au choix politique du gouvernement de convoquer un référendum pour adopter une nouvelle constitution.

 

Dans son message, l’Église catholique a souligné la nécessité d’examiner attentivement les principes et les jeux démocratiques impliqués dans ce processus de modification constitutionnelle. Elle a également mis en évidence les nombreux défis socio-politiques et économiques auxquels le pays est confronté. Reconnaissant les efforts déployés et les sacrifices consentis pour rétablir la paix et restaurer la souveraineté nationale, l’Église a cependant exprimé sa préoccupation quant aux risques de troubles socio-politiques supplémentaires que pourrait entraîner un tel changement constitutionnel.

 

La position de l’Église catholique en Centrafrique revêt une importance particulière compte tenu de son rôle en tant qu’institution influente et respectée dans le pays. Elle joue un rôle essentiel dans la médiation des conflits et la promotion de la réconciliation nationale. L’Église s’efforce également de défendre les droits de l’homme, la justice sociale et la bonne gouvernance.

 

La déclaration des évêques reflète une préoccupation légitime quant à la stabilité du pays. La République centrafricaine a traversé de nombreuses périodes de troubles politiques et de conflits violents au cours des dernières décennies. La mise en œuvre d’un changement constitutionnel pourrait avoir des répercussions sur l’équilibre politique fragile et la cohésion sociale déjà précaire.

 

Il est essentiel que le gouvernement centrafricain écoute attentivement les préoccupations exprimées par l’Église catholique et les autres parties prenantes de la société civile. Les décisions relatives à la constitution doivent être prises dans un cadre inclusif, respectant les principes démocratiques et garantissant le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens.

 

Dans cette période critique pour la République centrafricaine, il est primordial de privilégier le dialogue et la concertation pour trouver des solutions aux défis auxquels le pays est confronté. La voix de l’Église catholique, en tant qu’agent de paix et de justice sociale, doit être entendue et prise en compte dans les décisions politiques qui façonneront l’avenir de la nation.

 

L’avenir de la République centrafricaine dépend de la capacité de ses dirigeants à promouvoir la stabilité, la démocratie et le développement durable. Le respect des principes démocratiques, l’inclusion de toutes les parties prenantes et le respect des droits de l’homme sont des éléments essentiels pour construire une société pacifique et prospère.

 

Par Anselme Mbata

 

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