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La nouvelle taxe sur les transactions électroniques en Centrafrique : une mesure étouffante pour les citoyens

La nouvelle taxe sur les transactions électroniques en Centrafrique : une mesure étouffante pour les citoyens

 

Le ministre des postes et télécommunications, Monsieur Gourna-Zacko Justin, lors de son point de presse dans la salle de conférence de son ministère le 03 décembre 2020. Photo CNC / D. Y. Ibrahime
Le ministre des postes et télécommunications, Monsieur Gourna-Zacko Justin, lors de son point de presse dans la salle de conférence de son ministère le 03 décembre 2020. Photo CNC / D. Y. Ibrahime

 

 

Bangui, 01 mai 2023 (CNC) — Le gouvernement centrafricain du Président Faustin Archange Touadera, continue de mettre en place des mesures qui pèsent lourdement sur les portefeuilles des citoyens vivant dans son pays. Après avoir augmenté les prix du carburant et imposé une taxe sur les communications mobiles, le gouvernement a annoncé, le 10 mai 2023,  la mise en place d’une nouvelle taxe sur toutes les transactions financières par voie électronique. Cette décision est perçue par de nombreux Centrafricains comme une forme d’extorsion supplémentaire de fonds, qui ne fait qu’aggraver leur situation économique déjà précaire.

 

La nouvelle taxe sur les transactions électroniques en Centrafrique : : Une politique d’asphyxie financière :

 

L’imposition de cette nouvelle taxe sur les transactions électroniques ne fait qu’accentuer le fardeau financier des Centrafricains et expatriés, hommes d’affaires ou non, vivant dans ce pays. L’objectif apparent de cette mesure est de générer des revenus pour l’État, mais il est clair qu’elle a un impact direct sur la population.

Les services tels qu’Orange Money, Western Union et MoneyGram, qui sont largement utilisés par les citoyens et hommes d’affaires, pour les transferts d’argent et les opérations financières, sont directement visés par cette taxe. En conséquence, ceux-ci se retrouvent confrontés à des frais supplémentaires sur leurs transactions électroniques, ce qui réduit leur pouvoir d’achat et aggrave leur situation financière déjà précaire.

 

Une accumulation de charges pour les citoyens :

 

Cette nouvelle taxe d’essai de 1% sur le montant à envoyer, vient s’ajouter à d’autres mesures prises par le gouvernement qui pèsent sur les citoyens. Les récentes augmentations des prix du carburant à la pompe et l’imposition d’une taxe sur les communications mobiles ont déjà mis à mal le budget des ménages centrafricains. Cette nouvelle mesure, qui impose des frais de commission de 1% sur toutes les transactions financières par voie électronique, ne fait qu’alourdir la charge financière des citoyens. Il est regrettable de constater que le gouvernement choisit de taxer davantage les citoyens plutôt que de mettre en place des politiques économiques favorables à leur bien-être.

Selon plusieurs cadres du ministère des finances, le taux de 1% de commission imposée n’est qu’un taux d’essai. Et si cela marche bien sans aucune réaction, elle passera à 5% l’année prochaine.

 

Un impact sur le développement du pays :

 

En imposant une telle taxe, le gouvernement risque de freiner le développement économique du pays. Les transactions financières par voie électronique jouent un rôle crucial dans la facilitation des échanges commerciaux, l’inclusion financière et le développement des services financiers. En rendant ces transactions plus coûteuses pour les citoyens et les hommes d’affaires, le gouvernement risque de décourager leur utilisation, ce qui pourrait entraver la croissance économique du pays. Au lieu de favoriser un environnement propice aux investissements et à l’innovation, cette taxe risque de décourager les entreprises et de freiner le développement du secteur des technologies de l’information et des communications en Centrafrique.

 

Ceci dit, l’imposition d’une nouvelle taxe sur les transactions électroniques en Centrafrique est une mesure asphyxiante pour les citoyens. Cette décision vient s’ajouter à d’autres mesures qui pèsent déjà lourdement sur le budget des ménages centrafricains. Plutôt que de chercher à augmenter les revenus de l’État en taxant davantage les citoyens, le gouvernement devrait explorer d’autres moyens de promouvoir le développement économique et de soutenir la population.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de Publications

 

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