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Référendum constitutionnel en Centrafrique, Sarandji s’écarte du dossier  et verrouille la porte du MCU à Touadera

 

Désormais,  entre Sarandji et Touadera, c’est le rideau de fer. Le courant ne passe plus entre les deux amis d’hier qui se sont accompagnés, lentement, depuis l’université,  jusqu’au sommet de l’État. Le projet suicidaire du référendum constitutionnel en Centrafrique annoncé clairement  et personnellement par le chef de l’État serait à l’origine de la rupture.

De gauche à droite, l'ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et le Président Faustin Archange Touadera.
De gauche à droite, l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et le Président Faustin Archange Touadera.

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 16 août 2022

 

Référendum constitutionnel en Centrafrique, un projet suicidaire

 

Selon de nombreux observateurs, l’effervescence suscitée par l’arrivée au pouvoir de Faustin-Archange Touadera en 2016 en République centrafricaine (RCA) et sa réélection en 2021 s’estompent depuis l’évocation du projet de modification de la Constitution, sur fond de levée du mandat présidentiel. Ce projet soulève d’énormes questions dans l’opinion publique nationale et internationale, mais aussi au sein du pouvoir de Bangui. Le Président de l’Assemblée nationale , l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, secrétaire exécutif du parti au pouvoir,  et maître à penser du Président Touadera, s’écarte clairement du projet du référendum constitutionnel en Centrafrique, synonyme d’un coup d’État constitutionnel.

À lire aussi : Marche pour la honte : une centaine des partisans de Touadera manifeste à Bangui pour exiger un référendum constitutionnel

 

Au même moment, le mouvement des cœurs unis, parti au pouvoir, dirigé par l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, reste aussi muet sur le projet constitutionnel, poussant le chef de l’État à désigner le porte-parole du parti, l’ex-chef milicien Anti-Balaka Évariste Ngamana à prendre de temps en temps la parole au nom du MCU pour valider la soi-disant marche populaire du 6 août 2022 en faveur d’un éventuel  référendum constitutionnel en Centrafrique.

Selon certains observateurs nationaux, le chef de l’État est désormais privé de l’appui considérable du parlement, deuxième institution du pays,  mais aussi de son parti, les cœurs unis. Pour tenter de contourner le blocage mis en place par monsieur Simplice Mathieu Sarandji à l’assemblée nationale  et au sein des cœurs unis, Touadera pousse son beau-frère Évariste Ngamana, premier vice-président de l’Assemblée nationale  et porte-parole du MCU  à prendre régulièrement la parole au nom de ces deux institutions. Mais tout le monde sait que Ngamana ne fait pas de poids face à Sarandji.

Selon de nombreux observateurs, le système Touadera qui repose  sur le système Sarandji, de même que le pouvoir de Bozizé reposait sur le système Ndoutingaï, va-t-il tenir le coup sans Sarandji?

Affaire à suivre pour le référendum constitutionnel en Centrafrique

À lire aussi: Simplice Mathieu Sarandji, point focal de la nouvelle stratégie de campagne anti-communauté internationale, anti-Minusca, anti-Française en Centrafrique

 

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