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Les mercenaires russes, auteurs d’une scène de viol collectif à l’infirmerie du camp Henri Izamo à Bangui

 

Rédigé par Prisca VICKOS

Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mercredi  20 avril 2022

Bangui (CNC) – Décidément, le pays est loin de s’en sortir. Avec les mercenaires de Wagner, dit les mercenaires russes, qui ne sont guidés par aucune morale, la République centrafricaine creuse de plus en plus le fond. Dans la nuit du samedi à dimanche, trois mercenaires de Wagner, en slip, pistolets à la hanche, ont quitté leur base derrière la gendarmerie pour entrer dans le camp Henri Izamo de la gendarmerie nationale. Dès leur arrivée, ils se sont dirigés vers la maternité où ils ont commis des actes d’attouchements sexuels et de viol sur des malades et le personnel soignant.
direction générale de la gendarmerie à bangui Centrafrique le 6 août 2019 par cnc micka
Direction générale de la gendarmerie à Bangui, en République centrafricaine. CopyrightCNC

 

Incursion des mercenaires russes à la gendarmerie

 

C’est une scène d’une gravité exceptionnelle qui s’est déroulée le dimanche 10 avril dans le camp Henri Izamo de la gendarmerie à Bangui. On a l’impression que même dans un camp militaire, les mercenaires russes ne semblent pas avoir aucunement des limites. Ces sanguinaires sans pitié cherchent des proies partout où ils se rendent.  C’est ainsi qu’à la maternité de la gendarmerie, les femmes qui venaient d’accoucher ont eu  le malheur de leur vie d’avoir croisé ces malades mentaux cette nuit. Pour elles, la double peine est réelle : ne pas avoir été défendues au moment de l’agression. C’est un traumatisme supplémentaire à gérer.

guerite entrée place d'armes de la gendarmerie de Bangui
Guérite à l’entrée de l’infirmerie de la gendarmerie nationale au camp Henri Izamo à Bangui

 

Agression à la maternité

 

En effet, le dimanche 10  avril 2022, de 10 heures à 1 heure du matin , trois mercenaires de la société Wagner, en slip, pistolets à la hanche,  alcool à la main, ont pénétré dans le camp Henri Izamo de la gendarmerie nationale. Dès leur arrivée, ils se sont dirigés vers la maternité où ils ont retrouvé deux accouchées, une infirmière  et une aide accoucheuse. présentes dans leur bureau.

Les mercenaires russes, sans retenues, se sont mis à faire des attouchements et des signes sexuels sur ces deux femmes qui venaient pourtant d’accoucher.  C’était pénible et humiliant, témoigne l’une des victimes à CNC sous couvert d’anonymat.

Pendant ce temps, l’infirmière présente avait constaté les faits et exige aux hommes de Wagner de les laisser tranquilles, car elles venaient d’accoucher. Elles ont encore du sang sur elles, disait-elle à ces mercenaires. Or, son intervention, plus que salutaire,  va lui coûter cher. Les mercenaires russes, abandonnant les deux accouchées, retournent maintenant sur l’infirmière pour tenter de l’agresser.  Mais celle-ci avait eu le courage d’aller se réfugier dans la salle d’accouchement et appelle au téléphone le chef du centre, qui est aussi  l’un de ses collègues gendarmes .

 

Intervention du gendarme, départ de l’infirmière

 

Le chef du centre, appelé en urgence par l’infirmière, est arrivé immédiatement à la maternité et commence à persuader les mercenaires russes de quitter le lieu. Il ordonne aussi à l’infirmière de rentrer à la maison. Mais les hommes de Wagner, terriblement alcoolisés, faisaient semblant de quitter le lieu, mais ils sont revenus, derrière le bâtiment pour forcer la fenêtre de la salle d’accouchement et entrer par effraction.

Pendant ce temps, l’aide accoucheuse, une adjudant-chef, était encore dans la maternité. Les russes en ont profité pour l’agresser sexuellement tour à tour durant des heures dans la maternité et transformer la salle d’accouchement en une boîte boîte de nuit jusqu’à 1 heure du matin du lundi.

Selon notre investigation, ces mercenaires russes ne sont pas sur leur première agression sexuelle dans cette maternité. Comme si ils ont l’habitude d’agresser cette aide soignante plusieurs fois.

Mais la chose la plus étonnante, ces hommes de Wagner semblent avoir une liberté totale et illimitée dans le pays. Ils ont terrorisé presque tout le monde, personne ne peut oser critiquer ou dénoncer leurs agissements.

Depuis lors, ni le directeur générale de la gendarmerie, ni le gouvernement ne condamnent ces actes criminelles ou cherchent à trouver une solution.

 

Corbeaunews Centrafrique

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