Bangui, République centrafricaine, vendredi 20 novembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Une semaine après sa signature par des leaders communautaires et des groupes armés du Nord dans la salle de conférence de l’hôtel Ledger Plazza à Bangui, le pacte de réconciliation initié par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA suscite des vives polémiques au sein de l’État major des groupes armés et de la communauté du nord, poussant le gouvernement et le conseil supérieur islamique de Centrafrique à réagir face à cette nouvelle tension intercommunautaire.
En effet, Dans une déclaration audio largement partagé sur les réseaux sociaux, le chef rebelle Mahamat Alkhatim a vivement critiqué et met en garde certains leaders des groupes armés du nord qui l’auraient accusé d’être un mercenaire tchadien. Il hausse le ton contre les auteurs de ces allégations, si possible mener une offensive militaire contre leur position. Et ce n’est pas tout, l’homme fustige également le leadership du chef de l’État, parrain de ce forum qui aurait accepté ce genre des propos sans mettre en garde les auteurs.
Aussitôt sur les réseaux sociaux, on assiste à une déferlante des messages de haine, de provocation et de violence verbales entre les différentes communautés. D’autres ont préféré mettre en garde le chef rebelle Alkhatim s’il osait les attaquer.
Au même moment, le conseil supérieur islamique de Centrafrique s’inquiète et dénonce les rumeurs qui risquent de compromettre la cohésion sociale et la paix dans le pays.
Pour le gouvernement centrafricain , les propos tenus par le chef rebelle Alkhatim sont de nature à saper les efforts de paix consentis par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.
« Du 09 au 10 novembre 2020 a eu lieu à l’hôtel Ledger Plaza à Bangui, la signature d’un pacte historique de réconciliation pour la zone nord-est de la République centrafricaine.
Sous les auspices du Président Faustin Archange TOUADERA, ce pacte qui réunissait les chefs de clan, les sultans, les représentants des groupes armés en la présence du Premier ministre, des garants et des facilitateurs était l’aboutissement d’un long processus enclenché par la signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.
Cet accord est le fruit des missions d’intermédiation organisées à Bangui et dans les zones concernées par le Président de la République en vue de réduire les violences communautaires dans cette région du pays. Il met aujourd’hui enfin, les populations du nord-est en position de profiter de meilleures conditions de vie et de bénéficier elles aussi, des dividendes de la paix.
C’pourquoi, le Gouvernement s’étonne de la déclaration faite par M. AL KHATIM à travers laquelle il prétend que la signature de ce pacte de réconciliation aurait été pour le Gouvernement et les partenaires, l’occasion d’organiser les différents clans signataires du pacte de réconciliation contre les Arabes et les Peuls.
Le Gouvernement prend note de cette quasi-déclaration de guerre de M ALKHATIM contre les communautés qui cherchent à présent la paix, condamne cette déclaration et le met en garde contre tout appel à la belligérance dont il sera tenu responsable des conséquences éventuelles.
tire la sonnette d’alarme et appelle le gouvernement à réagir.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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