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Centrafrique : l’Ultimatum de la Société civile contrattaqué par la Coordination de ‘’Génération consciente’’

Centrafrique : l’Ultimatum de la Société civile contrattaqué par la Coordination de ‘’Génération consciente’’

 

Les Porte-Paroles de la Minusca. Credits photo : Éric Ngaba, CopyrightCNC.
Les Porte-Paroles de la Minusca. Credits photo : Éric Ngaba, CopyrightCNC.

 

 

Bangui, le 2 octobre 2017.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Les 22 et 27 septembre, le Groupe de travail de la société civile (GTSC), par la voix de son Porte-parole Cressent Beninga dénonçait la persistance de la violence sur le territoire et l’inertie du gouvernement, malgré les accords de paix signés et le retour à l’ordre constitutionnel. Il dénonçait également la récente nomination des Sous-préfets. Dans la dernière déclaration, le GTSC lance un ultimatum au gouvernement de tout mettre en œuvre pour rétablir la sécurité dans trois semaines. Ce qui n’est pas entendu de la même oreille par la coordination de la ‘’Génération consciente’’ – un mouvement fort de 40 associations affiliées au Comité de soutien au Président de la République. Ci-dessous, la déclaration de la Génération consciente signé de son Coordonnateur Antoine Gberkofei.

Déclaration relative aux prises de position tendancieuses sur la situation sociopolitique et sécuritaire par le Groupe de travail de la société civile (GTSC) et l’opposant auto-déclaré Anicet Georges Dologuélé

Centrafricaines, Centrafricains,

Chers compatriotes,

On assiste ces derniers temps à des déclarations et prises de position tendancieuses et intempestives de certains hommes politiques et organisations de la société civile sur la situation sociopolitique et sécuritaire dans notre pays.

Les réactions successives de GTSC  ou Groupe de travail de la société civile du 22 et 27 septembre 2017 en disent long sur les intentions inavouées de ces organisations qui, sous couvert de la société civile, se lancent véritablement dans une agitation politique sous la bannière de l’opposition, en lançant de véritables diatribes et injonctions au Gouvernement et à la MINUSCA, rompant ainsi le caractère neutre et objectif censé guider l’action de toute organisation de la société civile digne de ce nom.

Comment comprendre qu’une organisation de la société civile fasse fi des efforts consentis par le gouvernement dans un contexte aussi difficile pour ramener la paix et la cohésion sociale, efforts qui commencent doucement, mais sûrement à porter leurs fruits, pour rejoindre les autorités démocratiquement établies, entre autres de retirer les chefs rebelle du gouvernement sous prétexte que leur nomination serait intervenue en violation de la constitution ; changer l’approche DDRR et surtout lancer l’ultimatum pour la pacification du pays dans trois semaines sous peine d’actions de grande envergure à entreprendre par eux…

Bref, on est dans quel pays ? A quel jeu joue cette fameuse société civile ? Nul n’ignore que ces mêmes agitateurs se sont illustrés à travers une manifestation illégale de « ville morte » le 24 octobre 2016 où ils ont lancé dans la rue de pauvres jeunes pour marcher sur le Palais de la Renaissance, occasionnant le décès de deux personnes et plusieurs blessés. Gervais LAKOSSO, Marcel MOKWAPI, Paul Cressent BENINGA et autres, principaux instigateurs de ce mouvement étaient mis aux arrêts au Camp de roux avant de bénéficier de la clémence du Chef de l’Etat et recouvrir ainsi une liberté…

Ils veulent encore récidiver à travers une action dite d’envergure qu’ils fomentent et, fait surprenant, leurs agissements coïncident comme par hasard avec les élucubrations de l’opposant autoproclamé, Anicet Georges DOLOGUELE. Ce dernier de retour de sa tournée politique en France ne trouve aucune graine à moudre que de s’en prendre aux institutions de la République après sa tentative manquée de coup d’Etat du 11 mai 2017… Pauvre Centrafrique.

Les 1500 Euros qu’il a remis en France à un groupuscule de jeunes pour organiser une manifestation n’ayant pas porté les résultats escomptés, il monte maintenant sur les grands chevaux pour dénoncer pêle-mêle le pourrissement de la situation qu’il impute au gouvernement, la léthargie du gouvernement face à la flambée de violence, la nomination des Sous-préfets, la nomination des rebelles au gouvernement en violation de la constitution, bref, il met à nue sa stratégie vouée à l’échec de fragiliser les institutions républicaines en soudoyant avec monnaies sonnantes et trébuchantes certaines organisations dites de la Société civile avec lesquelles il parle désormais le même langage.

Tout se passe comme si Monsieur Georges DOLOGUELE avait du mal à digérer sa défaite et aurait du mal à se mettre en tête que la RCA  a désormais un et un seul Chef d’Etat, le Professeur Faustin Archange TOUADERA qu’il n’a d’ailleurs pas hésité de qualifier d’« âne » en affirmant en outre que le fauteuil présidentiel était vide…

Le peuple a voulu le changement. Nul n’ignore que le contexte sociopolitique et sécuritaire est la conséquence de la gestion scabreuse de ceux-là même qui veulent aujourd’hui nous donner des leçons.

Que DOLOGUELE plaide pour l’épuration des 24 mois d’arriérés de salaires qu’il a laissés pendant son passage à la primature, ce serait faire amende honorable et montrer qu’il est du côté du peuple plutôt que de se lancer dans une logique absurde d’opposition systématique et radicale qui refuse de voir les réalités en face et d’apprécier à leurs juste valeur les efforts de redressement entrepris par les autorités en place.

C’est pourquoi nous en appelons une fois de plus à la vigilance des Centrafricains. Nous avons vécu dans la chair cette crise et ceux qui veulent la pérenniser sont en chantier pour un nouveau schéma de déstabilisation.

Ce schéma ne doit plus passer, il ne passera pas. Les acteurs de la société civile qui ont pris faits et cause pour se fondre en opposition, à travers des actes contre productifs auxquels les appelle Anicet Georges DOLOGUELE, doivent comprendre que force reste à la Loi. Ces récidivistes sont connus et le peuple leur réservera sans nul doute le châtiment qu’ils méritent.

La MINUSCA doit, quant à elle, jouer pleinement son rôle en mettant en application son mandat de protection de la population civile et surtout de désarmer les milices par tous les moyens.

La volonté politique du Chef de l’Etat est manifeste sur cette question. Nous devons regarder dans une même direction en dépit de nos divergences d’idées, car ce qui doit nous préoccuper, c’est seulement la RCA notre pays.

Encore une fois de plus vigilance, vigilance, vigilance. Unis derrière le Président de la République et dans un seul élan, nous vaincrons.

Vive la République.

Je vous remercie.

Fait à Bangui, le 29 septembre 2017

Pour la Génération Consciente,

Le Coordonnateur

Antoine GBERKOFEI

 

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