Bangui, 15 nov. 21 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Ce vendredi 12 novembre 2021, le chef du bureau-pays de la cour pénale internationale en République centrafricaine Monsieur Mike Cole a rencontré des journalistes pour une session question – réponse autour de la « Justice internationale en République centrafricaine”.
Plusieurs points ont été débattus avec les journalistes, des séries des questions ont été répondues par Monsieur Mike Cole , chef du bureau-pays et son équipe de la communication. D’après lui, 2021 est une année historique pour la justice en Centrafrique .
« En 2021 nous avons été témoin:
- de la création de la Commission Vérité, Justice, Réparation et réconciliation;
- du lancement du procès de Yekatom et Ngaïssona devant la CPI ;
- des progrès dans la justice nationale notamment le travaille de la CPS, la reprise des audiences à Berberati en octobre et, il y a quelques mois, à Bria, l’arrestation de Monsieur Mahamat Saïd qui a été transféré à la CPI le 24 janvier 2021, à La Haye, aux Pays-Bas, par les autorités de la République centrafricaine , dont son audience de confirmation des charges a été ouverte en octobre dernier ».
D’après lui, durant l’année 2021, beaucoup des progrès ont été fait, et tous ceux qui ont soif de justice peuvent maintenant se calmer car Leur guérison a commencé. La justice est en train de faire son travail, ajoute-t-il, et de poursuivre que « la route de la justice est longue et difficile, mais ses bras sont plus longs. Et ils sont forts. Ils peuvent toucher les présumés auteurs de crimes atroces ou qu’ils soient. Comme nous le voyions, ici, en Centrafrique, où les accusés ont été interpellés à Bangui, Bria, Birao et à l’étranger ». Mais, quel que soit l’endroit où l’accusé est arrêté, les procédures judiciaires doivent être équitables pour tous. Sinon ce n’est plus de la justice, mais de la vengeance.
Concernant les programmes d’assistance aux victimes, Monsieur Mike Cole a indiqué qu’ils permettront d’apporter une réponse immédiate aux préjudices victimes en raison de crimes relevant de la compétence de la Cour, au niveau des individus, des familles, et des communautés, indépendamment du processus judiciaire.
Mike Cole : « Ces programmes d’assistance visent à contribuer à l’amélioration des conditions physiques, l’état psychologique et à l’autonomisation socio‑économique des survivants des crimes en RCA grâce à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base tel que les soins médicaux, l’éducation, à la psychothérapie et à un soutien au développement des activités économiques pour redynamiser les sources des revenus aux ménages des victimes.
Les programmes d’assistance du Fonds apportent ainsi une autre forme de justice aux victimes : « la justice réparatrice » qui s’inscrit dans la dynamique de la justice transitionnelle ».
- Y. Ibrahim
Journaliste rédacteur
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