Centrafrique : La France se concentre sur la formation et l’équipement des FACA
Bangui, le 24 février 2018.
Par : Fred Krock, CNC.
“Comme vous le savez, nous concentrons actuellement notre effort sur le prestigieux bataillon amphibie en formation et en équipement », apprend-on de source diplomatique près de l’Ambassade de France à Bangui en ce qui concerne l’appui de l’ancienne métropole à l’élan irréversible actuel de l’opérationnalisation des Forces armées centrafricaines (FACA).
Au moment où le cœur des Centrafricains bat que pour l’opérationnalisation rapide des FACA, et en cela boosté par la présence Russe dans le pays parallèlement à la formation des FACA par la mission européenne EUTM, la coopération militaire avec la France se donne du muscle. C’est ainsi qu’à l’occasion de la visite en Centrafrique du général de brigade de Kersabiec, Commandant des éléments français au Gabon, mardi 20 février 2018, une cérémonie de cession de matériel a eu lieu sur le site du bataillon amphibie. Il s’agit entre autres des matériels suivants : deux (2) containers, 151 casques et 353 gilets pare-éclats. La remise a eu lieu en présence du Chef d’état-major des armées, du chargé d’affaire et de l’attaché de défense de l’ambassade de France.
Cette cérémonie, faut-il le souligner, a été l’occasion de faire le point avec le Chef de corps de l’effort entrepris depuis un an par la coopération militaire du poste de défense de Bangui au profit du bataillon amphibie, unité emblématique des Forces Armées Centrafricaines. A en croire notre source, cet effort va se poursuivre en 2018.
Des formations ont déjà été assurées tout au long de l’année 2017 pour recycler plus de 250 personnels du bataillon, soit l’équivalent de 2 compagnies. Elles concernant les missions tactiques élémentaires d’infanterie, l’instruction du tir aux armes légères, le secourisme au combat et les techniques de combat corps à corps. Ce cycle vertueux de formation a déjà recommencé en 2018 et devrait permettre d’ici la fin de l’année de toucher la totalité des effectifs du bataillon. Cette nouvelle cession de matériel complète un premier projet de réhabilitation des embarcations existantes et de fabrications d’un ponton, de 4 pirogues et d’une baleinière réalisé en 2017.
Une prochaine cession gratuite de plusieurs embarcations semi-rigides et moteurs hors-bord et tout un lot d’accastillage (pour un montant de 300 000 €) est prévue au début du 2e semestre 2018 et permettra de concrétiser l’objectif de rendre de nouveau opérationnel ce bataillon chargé, entre autres, d’assurer la surveillance du fleuve Oubangui en appui des forces de sécurité intérieures (gendarmerie, police et douanes) et de l’assistance aux populations ».
En somme, l’armée centrafricaine qui se met progressivement sur pied aura besoin de toutes les contributions des partenaires et pays. C’est pourquoi, le renforcement de la coopération militaire avec la France ne pourrait qu’être salué. D’aucuns aimeraient bien que cet appui puisse se faire au niveau du Conseil de sécurité où la France pouvait mettre son poids pour obtenir la levée de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine.
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