Centrafrique : le MPC du Général Al-Khatim menace de détruire tous les bâtiments administratifs de Kaga-Bandoro.

Publié le 9 décembre 2017 , 7:38
Mis à jour le: 10 décembre 2017 12:40 am

Centrafrique : le MPC du Général Al-Khatim menace de détruire tous les bâtiments administratifs de Kaga-Bandoro.

 

 

Patrouille des soldats de la Minusca en RCA.

 

 

Bangui, le 10 décembre 2017.

Par : Anselme Mbata, CNC.

 

Dans un communiqué publié samedi 9 décembre, la Minusca a annoncé l’attaque de sa base opérationnelle de Kaga-Bandoro à l’aide d’un mortier par des hommes armés encore non identifiés.  Selon le même communiqué, l’attaque n’a pas fait miraculeusement des dégâts matériels, ni humains malgré la puissance de la frappe. Alors pourquoi cette attaque répétée contre la Minusca dans cette localité de la Nana-Gribizi ? ?

 

D’après le communiqué publié par la Minusca ce samedi,  le mouvement rebelle de la Séléka, faction MPC du Général Al-Khatim, aurait menacé de détruire tous les bâtiments administratifs de sa juridiction, y compris ceux de Kaga-Bandoro,  si jamais la Minusca procédera à l’installation du Préfet de la Nana-Gribizi, territoire contrôlé par le mouvement patriotique centrafricain (MPC).

Or en ignorant les menaces répétées du MPC, la Minusca vient d’installer le Préfet en question cette semaine, ce qui a suscité la colère du Colonel Séléka Augustin Tombeau, juste après la prise de fonction de celui-ci.

D’après une source diplomatique africaine contactée par CNC, l’installation des Préfets nommés par le chef de l’État dans les zones contrôlées par les groupes armés n’aura aucun effet positif sur la sécurité de leur localité, si ce n’est que pour susciter plus de tension dans les provinces. Un Préfet qui n’a ni une force gouvernementale à sa disposition, encore moins du personnel administratif, celui-ci est condamné à subir la loi de la rue ou des groupes armés. Toute sa décision ne pourra rien changer dans le quotidien de sa population. L’exemple du pouvoir de Bangui est patent pour illustrer le sort réservé aux Préfets expédiés dans la gueule des groupes armés en provinces.

En attendant la mise en place fictive de l’autorité de l’État en province, la tension ne cesse de grimper dans l’arrière-pays au risque de voir le pays sombrer totalement dans le chao comme en début de l’année 2014.

 

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