Centrafrique : l’ONU prévoit d’envoyer 900 casques bleus supplémentaires dans le pays.
Bangui, le 8 novembre 2017.
Par : Félix Ndoumba, CNC.
Le Conseil de sécurité de l’ONU envisage un projet de résolution qui renforcerait la mission de maintien de la paix en République centrafricaine avec 900 soldats supplémentaires pour aider à protéger les civils, selon le texte obtenu par l’AFP mardi.
Cette mesure fait suite à une demande du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a mis en garde contre un risque de nettoyage ethnique dans certaines parties du pays appauvri.
La résolution française prolongerait la mission connue sous le nom de MINUSCA jusqu’en novembre 2018 et augmenterait le nombre de casques bleus en uniforme de 900, à un plafond de 11 650, ainsi que 2 080 policiers et 480 observateurs militaires.
La question est de savoir si les États-Unis appuieront une plus grande mission en République centrafricaine après avoir demandé une réduction de 600 millions de dollars au budget de maintien de la paix de l’ONU cette année.
Guterres, qui, le mois dernier, a effectué une visite dans le pays, a déclaré qu’il s’attendait à une «compréhension positive par tous les membres du Conseil de sécurité, y compris les États-Unis» sur la nécessité d’étayer la mission.
Le Conseil devrait voter sur la résolution le 15 novembre.
La République centrafricaine a lutté pour revenir à la stabilité depuis le pays a explosé dans le bain de sang après le renversement de l’ancien Président françois Bozize en 2013 par la coalition Séléka .
La France est intervenue militairement pour repousser l’Alliance séléka, mais le pays reste tourmenté par des groupes de violence qui rivalisent pour contrôler les ressources et les zones d’influence.
Affrontements en cours
Le projet de résolution exprime la «préoccupation du Conseil à l’encontre de la détérioration de la situation en matière de sécurité dans la partie sud-est et dans les parties nord-ouest de la Centrafrique en raison des affrontements entre groupes armés en cours».
Elle condamne les violations généralisées des droits de l’homme, y compris la violence sexuelle à l’égard des femmes par les groupes rebelles, et exprime sa vive inquiétude au sujet des allégations de viol perpétrées par les MINUSCA de la paix.
Lors d’une réunion du Conseil du lundi, le patron de la MINUSCA Head parfait Onanga-Anyanga a déclaré que les 900 soldats de la paix supplémentaires “devrait inclure des troupes très mobiles qui fournirait à la force une plus grande souplesse pour déployer rapidement dans les zones de menace accrue pour les civils.”
L’Ambassadeur italien Sebastiano Cardi, qui préside la présidence du Conseil en novembre, a déclaré aux journalistes qu’il y avait «une bonne dose de compréhension» que la demande de renforts de troupes «est un bon exemple».
Le MINUSCA a été déployé en 2014 avec un mandat fort pour protéger les civils, mais le projet de résolution inclurait la langue pour assurer que les casques bleus aient une «posture solide».
Le conflit a conduit plus de 600.000 personnes de leurs foyers dans le pays et un 500 000 supplémentaire ont traversé les frontières pour devenir des réfugiés. La moitié de la population, soit 2,4 millions centrafricaines, ont besoin d’aide.