Centrafrique : Trois mesures pour ‘’Renforcer la Minusca, déployer les Faca, accroitre l’aide humanitaire’’, selon Guterres pour sauver le Centrafrique
Bangui, le 27 octobre 2017.
Par : Fred Krock, CNC.
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres vient de boucler sa mission en RCA. Lors de la conférence de presse qui a sanctionné cette visite, le patron de l’Onu a retenu trois thérapies pour sauver la RCA.
« Premièrement, nous demandons à la communauté internationale d’appuyer la Minusca de manière à renforcer sa capacité sur le terrain et garantir la sécurité des civils.
Deuxièmement, il faut tout faire pour le renforcement et de déploiement des Forces armées centrafricaines en étroite collaboration avec la Minusca. Je suis clairement confiant, qu’il faut créer une Minusca plus robuste, mais qu’il faut également une force nationale centrafricaine.
Troisièmement, il ressort le besoin de faire le plaidoyer vis-à-vis de la communauté internationale pour augmenter l’aide humanitaire qui malheureusement reste très déficitaire de façon tragique, et pour appuyer le nouveau Plan de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique [le RCPCA] approuvé par le gouvernement et qui est le levier de développement de tous les aspects que j’ai mentionnés, à savoir la croissance économique, le développement sociale, la justice, la paix et la réconciliation. Je ferai de mon mieux de dire à la communauté internationale que le peuple centrafricain a le droit à la vie, et une vie meilleure », ainsi a résumé Antonio Guterres.
L’autre point sur lequel le Secrétaire général a insisté, c’est le risque de génocide, quand bien même, la RCA n’est pas encore en situation de génocide. « Je crois qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas dans la situation de génocide », confirme Guterres avant de mettre en garde contre les manipulations politique : « Mais, c’est vrai que la manipulation politique que je dois clairement condamner peut quelque fois conduire à un esprit de division religieuse et ethnique qui n’a jamais été le cas en Centrafrique. Il faut, à mon avis, que tous les responsables politiques, communautaires et religieux, responsables de médias puissent contribuer pour que chrétien et musulman comprennent qu’ils sont dans un même pays. Qu’ils doivent se respecter et travailler ensemble pour que le pays puisse se redresser ».