Zawa : Sakala et ses artistes dévalisés lors d’un braquage nocturne

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
À Zawa, le groupe de danse Sakala et ses artistes ont été victimes d’un braquage nocturne, dépouillés de leurs équipements dans une auberge.
Dans la nuit du 27 au 28 mai 2025, un vol audacieux a secoué Zawa, un village proche de Yaloké, dans la préfecture de L’Ombella Poko, sur l’axe Bangui-Bouar. Le groupe de danse Sakala et ses musiciens, venus pour animer un événement local, ont été attaqués. Avec leurs caméras, micros et autres équipements, ils avaient assuré une prestation avant de se retirer dans une auberge pour la nuit. C’est là que des hommes armés, non identifiés, ont surgi, les dépossédant de leurs biens, évalués à plusieurs millions de francs CFA. L’attaque, rapide et sans pitié, a laissé les artistes démunis, leurs outils de travail disparus.
Cet incident a ravivé la frustration des habitants de Zawa et des villages voisins, qui dénoncent l’inutilité de deux barrières installées par les Forces armées centrafricaines (FACA) sur les axes Zawa-Gaga et Boya-Gomion. Ces points de contrôle, perçus comme illégaux, sont critiqués pour servir à extorquer de l’argent. Un habitant explique que chaque passage est taxé, que ce soit pour aller au champ, rendre visite à un proche ou même pour des besoins personnels.
« Si tu leur dis que tu n’as pas d’argent, et que tu sors de l’hôpital ou que tu viens de perdre un parent, ils exigent toujours un paiement », raconte-t-il. Refuser peut entraîner des violences ou des intimidations.
Les gens se demandent à quoi servent ces barrières. Si des hommes armés peuvent attaquer en pleine nuit et repartir sans être arrêtés, quel est leur rôle ? Les FACA, censées assurer la sécurité dans la zone, sont pointées du doigt pour leur absence lors des incidents.
« Le jour, on les voit, mais la nuit, ils sont tous derrière leurs copines dans des quartiers, laissant leur base vide», confie un habitant avec amertume. La base militaire de Zawa, supposée protéger la population, semble inactive quand les vols surviennent. Même les victimes du braquage, quand ils appellent les forces de l’ordre à l’aide, on leur dit toujours d’attendre le jour pour que les forces de l’ordre arrivent, sans réponse immédiate.
Un autre sujet de mécontentement concerne les pièces d’identité. Les FACA exigent à chaque barrière la carte nationale d’identité et rejettent la carte d’électeur, pourtant considérée comme un document officiel dans d’autres pays, comme la RDC.
« Si tu leur présentes une carte d’électeur à la place de celle d’identité, ils la refusent, parfois ils la détruisent et te forcent à payer plus », déplore un habitant. Cette pratique, jugée injuste, alimente la colère.
Devant ce braquage et à l’inaction des forces de l’ordre, les habitants exigent des explications. Ils appellent le député de la localité à intervenir pour supprimer ces barrières, qu’ils jugent inutiles et oppressantes. Certains proposent même d’organiser des rondes d’autodéfense communautaires la nuit, estimant que cela serait plus efficace que de compter sur les FACA, accusées de « racketter les gens et de laisser les criminels agir librement »….
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