Yaoundé : Les réfugiés centrafricains de Ndi Samba chassés sans ménagement,  21 familles à la rue

Yaoundé : Les réfugiés centrafricains de Ndi Samba chassés sans ménagement,  21 familles à la rue

 

Les bagages d'une famille des refugiés centrafricains à Yaoundé chassée de leur domicile. sans menagement total.
Les bagages d’une famille des refugiés centrafricains à Yaoundé chassée de leur domicile.

 

La semaine dernière, à Ndi Samba, un quartier périphérique de Yaoundé, vingt-et-une familles de réfugiés centrafricains ont été brutalement expulsées de leurs domiciles après plus de dix ans de vie sur place. Le plus choquant dans cette affaire ? Ces familles, déjà fragilisées par des années d’exil, n’ont eu qu’une semaine pour quitter les lieux, sans autre recours.

 

Bangui, 19 août 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Les réfugiés centrafricains : une expulsion précipitée et controversée.

 

Parmi ces familles, celle de KOMAS BAMI a été mise à la rue sans autre forme de procès. Malgré les démarches des réfugiés auprès du procureur de Yaoundé, qui avait demandé aux parties en conflit de patienter pour une décision de justice prévue pour le 19 août 2024, rien n’y a fait. Les bailleurs, prétendant détenir les droits légitimes sur les propriétés, n’ont pas jugé bon d’attendre. Ignorant les procédures en cours, ils ont fait évacuer les maisons en utilisant des moyens de pression que beaucoup jugeraient abusifs.

 

Les réfugiés centrafricains  chassés, le silence assourdissant du HCR.

 

Ce qui ajoute une couche d’injustice à cette affaire, c’est l’inaction du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Saisi depuis le 14 août, le service de protection du HCR à Yaoundé reste muet. Aucune assistance, aucun soutien pour ces 21 familles désormais sans abri. Dans un contexte où les réfugiés sont censés bénéficier d’une protection internationale, la passivité du HCR fait froid dans le dos. Comment une organisation censée protéger les plus vulnérables peut-elle rester indifférente face à une telle situation ?

 

Des réfugiés abandonnés à leur sort.

 

Les familles expulsées ne sont pas des cas isolés, mais elles révèlent le malaise croissant auquel sont confrontés de nombreux réfugiés au Cameroun. Vivre dans un pays qui, en théorie, leur accorde protection et droits fondamentaux, mais qui, en pratique, les laisse à la merci de potentiels abus. Les expulsions forcées, sans égard pour les procédures judiciaires en cours, montrent une réalité inquiétante : celle d’un pays où la sécurité des réfugiés semble devenir de plus en plus fragile.

 

Le Cameroun, un pays de moins en moins accueillant pour les réfugiés ?

 

Cette situation laisse présager le pire pour l’avenir des réfugiés au Cameroun. Le fait que des bailleurs puissent expulser des familles, en dépit d’un processus judiciaire en cours, et que le HCR reste inactif, envoie un message alarmant : celui d’un pays qui devient de plus en plus hostile envers les étrangers sur son propre sol.

 

La communauté internationale, et en particulier les organisations de défense des droits des réfugiés, doivent se pencher de toute urgence sur ces dérives. Sans intervention, de nombreux autres réfugiés risquent de subir le même sort que les familles de Ndi Samba, laissés sans abri et sans espoir d’une protection réelle.

 

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