Yaloké : quand les soldats FACA, basés au village Carrefour, extorquent 150 000 FCFA à des éleveurs peuls

Rédigé le 06 novembre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Des éleveurs peuls ont été arrêtés et rançonnés par des soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) le jeudi 31 octobre à Carrefour, dans la circonscription de Yaloké 2. Les militaires leur ont extorqué 150 000 francs CFA avant de les libérer.
Les faits se sont produits dans le village de Carrefour, dans la commune de Guezeli, situé à plus de 60 kilomètres de Zawa. Zawa se trouve à 20 kilomètres de Yaloké, dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko, à 225 kilomètres de Bangui sur l’axe Bossemptélé -Bouar.
Ces éleveurs peuls, qui ont installé leur campement près du village Carrefour depuis plusieurs mois, vendent régulièrement de la viande et du lait aux habitants. Tout le monde les connaît, y compris les forces de sécurité présentes sur place.
Ce jour-là, les cinq de ces éleveurs Peuls venaient de vendre leur bétail. Ils se promenaient dans le village Carrefour pour faire quelques achats. Les soldats FACA basés dans ce village les ont interpellés et leur ont demandé leurs papiers d’identité.
Les éleveurs ne parlent pas le sango. Les militaires en ont profité pour les accuser d’être des rebelles et des assaillants. Ils leur ont ordonné de payer 150 000 francs CFA, sinon ils seront transférés dans la capitale pour être incarcérés.
Les soldats savaient que les éleveurs avaient de l’argent sur eux après la vente de leur bétail. Les cinq éleveurs, pris de panique, ont rassemblé très rapidement la somme demandée et l’ont versée aux militaires. Ils ont ensuite été relâchés.
Cette pratique de racket se répète tous les jours sur l’ensemble du territoire national. Les soldats FACA ne sont pas les seuls à racketter la population. Les gendarmes et surtout les policiers agissent de la même manière, particulièrement contre les éleveurs Peuls et les commerçants musulmans.
Comme vous le savez très bien, dans un tel village très isolé, personne ne peut se plaindre. Les victimes se taisent. Même les chefs de village et les autorités locales n’osent rien dire face aux militaires qui agissent sans contrôle.
Par Anselme Zato….
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