Violence Incessante dans le Haut-Mbomou : Deux personnes Victimes de Meurtres Horribles
Bangui, 02 janvier 2024 (CNC) – La préfecture du Haut-Mbomou, déjà déchirée par des années de conflits et d’instabilité, est le théâtre de nouveaux événements tragiques. Deux meurtres brutaux ont secoué la préfecture, mettant en lumière la violence persistante qui sévit dans certaines régions du pays. Ces actes odieux ont coûté la vie à un congolais et un Sud-Soudanais, rappelant que la paix et la sécurité demeurent des défis majeurs pour la République centrafricaine.
Le drame à Kpabou
Le premier cas de meurtre s’est déroulé dans le village de Kpabou, situé à 15 kilomètres de Mboki, sur la route de Zémio. La victime, Kenzo, était un réfugié Sud-Soudanais qui avait fui la guerre dans son pays pour trouver refuge en Centrafrique, plus précisément dans la sous-préfecture de Mboki. Malgré le calme retrouvé dans son pays d’origine, Kenzo avait décidé de rester en Centrafrique pour y exercer ses activités commerciales.
Le 29 décembre, Kenzo s’est rendu dans son champ pour ses activités habituelles. Malheureusement, en chemin, il a croisé le chemin de criminels impitoyables qui n’ont pas hésité à lui ôter la vie d’une balle en plein front. Cette tragédie soulève de nombreuses questions, notamment sur la sécurité des réfugiés qui ont cherché refuge en Centrafrique et sur la persistance de la violence dans certaines régions du pays.
Le cauchemar de Gabriel Mborikinahon
Trois jours plus tard, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, un autre drame a frappé la région. Gabriel Mborikinahon, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), tentait de retourner chez lui en RDC par voie fluviale. Malheureusement, il a été confronté à des criminels sans pitié qui l’ont exécuté de sang-froid. Cette deuxième tragédie souligne la vulnérabilité des populations qui tentent de traverser les zones frontalières instables de la République centrafricaine.
La suspicion envers l’UPC
Dans les deux cas, la population locale suspecte fortement les éléments rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’être les auteurs de ces meurtres atroces. L’UPC, groupe rebelle actif dans la région, a été impliqué dans de nombreuses violences et représailles, ce qui alimente les soupçons de la population. Cette situation soulève des interrogations quant à la capacité des autorités centrafricaines à garantir la sécurité des citoyens et à faire face à la menace des groupes armés.
Perspectives et controverses
Ces meurtres tragiques dans le Haut-Mbomou mettent en évidence la fragilité de la situation sécuritaire en République centrafricaine, en particulier dans les régions reculées et instables. Les questions se multiplient : Comment assurer la protection des réfugiés et des populations vulnérables ? Jusqu’à quand la menace des groupes armés persistera-t-elle ? Que fait le gouvernement pour mettre fin à cette violence inacceptable ?
La suspicion envers l’UPC suscite également des controverses. Si le groupe est effectivement impliqué dans ces meurtres, cela souligne la nécessité d’une action internationale plus ferme pour mettre fin aux activités de ces groupes armés et restaurer la paix dans la région.
La République centrafricaine est confrontée à des défis complexes en matière de sécurité, et les récents meurtres dans le Haut-Mbomou en sont un triste rappel. Il est essentiel que les autorités centrafricaines intensifient leurs efforts pour garantir la sécurité des citoyens et des réfugiés, tout en travaillant en étroite collaboration avec la communauté internationale pour mettre fin à l’impunité des groupes armés. La quête de la paix et de la stabilité en République centrafricaine demeure un défi de taille, mais il est impératif de persévérer dans cet objectif pour le bien-être des populations locales et des réfugiés qui cherchent refuge dans ce pays meurtri par la violence.
Par Fidèle ZEGUINO
Correspondant du CNC dans le grand sud-est
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