La correction en cours du projet de constitution truffé de fautes : Touadera et son équipe vont rajouter de l’insulte à l’injure

Publié le 16 juillet 2023 , 8:20
Mis à jour le: 16 juillet 2023 3:55 pm

La correction en cours du projet de constitution truffé de fautes : Touadera et son équipe vont rajouter de l’insulte à l’injure

 

Remise du projet de la nouvelle constitution par le Président Touadera à son directeur national de campagne Évariste Ngamana dans l'hémicycle de l'assemblée
Remise du projet de la nouvelle constitution par le Président Touadera à son directeur national de campagne Évariste Ngamana dans l’hémicycle de l’assemblée

 

 

Bangui, 17  juillet 2023 (CNC) – Dans un étonnant spectacle de dysfonctionnement institutionnel, le président centrafricain Faustin-Archange Touadera et son équipe semblent prendre un malin plaisir à tourmenter la langue française et à dégrader davantage la réputation de leur pays. Leur dernière entreprise en date ?, corriger les fautes dans leur projet de nouvelle constitution pour y ajouter, tenez-vous bien, pour y rajouter de nouvelles erreurs du fait qu’ils ne savent pas exactement où se situent ces fautes.

 

Il est assez surprenant d’apprendre que les rédacteurs fantômes du projet de la nouvelle constitution du Mouvement Cœurs Unis (MCU) de Touadera s’engagent maintenant à corriger non seulement les fautes, mais aussi de rajouter certaines dispositions au texte. On pourrait presque imaginer une scène comique où des clowns s’affairent autour d’un texte mal écrit, en rajoutant des coquilles et des incohérences à chaque tentative de correction. Voilà une façon originale de mener une campagne constitutionnelle !

 

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que le score de leur référendum du 30 juillet 2023 repose déjà, tel un fantôme numérique, dans les tréfonds de l’ordinateur de l’Autorité Nationale des Élections (ANE).

 

Il est intéressant de rappeler aux membres de l’équipe présidentielle, qui semblent vivre dans une bulle d’ignorance des règles de droit, des procédures et du fonctionnement du monde, qu’une erreur d’orthographe s’était glissée dans la Constitution française de 1958. À l’article 16, au lieu de “menacées”, il était écrit “menacés”. Soixante ans plus tard, lors d’une révision constitutionnelle, cette faute fut corrigée, par respect envers le texte originel et pour répondre aux exigences de rigueur. Il est donc clair que ces “génies” centrafricains ne sont pas les premiers à commettre des erreurs, mais ils semblent être les seuls à s’enfoncer plus profondément dans l’abîme de la médiocrité.

 

Ce n’est pas seulement l’orthographe défaillante qui pose problème, mais également les conséquences réelles de cette nouvelle constitution si elle était adoptée. Elle priverait la presque totalité de la population centrafricaine, y compris Touadera lui-même, de l’exercice plein de sa citoyenneté, en les excluant de hautes fonctions administratives et militaires.

Cette constitution porte en elle les germes de la destruction, de la division de la nation centrafricaine. Comment pouvons-nous accepter que nos concitoyens, même ceux qui sont déjà morts, soient renvoyés à leurs origines, privés des privilèges d’un État dont ils partagent les peines et les sacrifices ?

 

Il est indéniable que le projet de constitution proposé par les experts fantômes de Touadera marginaliserait une grande partie de la population centrafricaine. Il est de notre devoir de mettre en lumière les incohérences, les injustices et les conséquences néfastes de ce texte. Espérons que ceux qui le défendent finiront par se rendre compte qu’ils sont en train de compromettre l’avenir de leur propre pays. Car, malheureusement, à travers le monde, de plus en plus de personnes sont convaincues que la Centrafrique est peuplée uniquement d’analphabètes.

 

Il est temps que quelqu’un rappelle à Touadera et à son équipe qu’ils sont censés servir leur pays, et non le saboter davantage. La Centrafrique mérite mieux que des dirigeants qui se moquent de l’orthographe, de la constitution et du bien-être de leur propre peuple.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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