Un nouveau patron pour le renseignement militaire français
Texte par: AFP
Publié par: Corbeaunews Centrafrique
Le général Jacques Langlade de Montgros a été nommé à la tête du renseignement militaire français (DRM), après l’éviction d’un précédent directeur à qui on a notamment reproché les insuffisance de ses services sur l’invasion russe en Ukraine, a appris mercredi l’AFP de source proche du dossier.
La nomination de ce Saint-Cyrien, ancien commandant du 1er régiment de hussards parachutistes (2010-2012), confirme des informations publiées plus tôt mercredi par l’hebdomadaire Le Point.
Le monde fermé du renseignement n’est pas étranger au général Langlade de Montgros, qui a été affecté de 2007 à 2010 au bureau réservé du cabinet du ministre de la Défense, en charge des relations avec les services de renseignement du ministère, au moment de la création de la Coordination nationale du renseignement (2008).
L’officier a ensuite occupé la fonction de chef du bureau renseignement du Centre de Planification et de Commandement des Opérations (CPCO) de 2015 à 2017, avant d’être nommé à la cellule opérations – relations internationale du cabinet de la ministre des Armées Florence Parly.
Il a commande la 11e brigade parachutiste à Toulouse de 2019 à 2021 avant de prendre la tête de la mission de l’Union européenne en République Centrafricaine jusqu’en février 2022. Il était depuis inspecteur à l’Inspection de l’Armée de Terre.
Le nouveau directeur va devoir prendre en main le chantier de transformation de la DRM lancé il y a plus d’un an, visant à adapter le renseignement militaire à l’intensification des crises et ainsi qu’à la masse exponentielle des données à traiter.
Il remplacera le général Éric Vidaud, nommé à ce poste l’été dernier, en provenance du Commandement des opérations spéciales (COS). Sa nomination avait été le fruit de jeux de chaises musicales qui avaient fait du bruit au sein de la communauté militaire.
Début mars, peu après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, avait admis des divergences d’analyses entre Français et Américains sur la question d’une possible offensive russe contre Kiev.