Bangui (Republique Centrafricaine) 14 nov. 2019 21:09
Personne ne s’est marié dans un village de l’État de Kano, au Nigeria, au cours des quatre derniers mois après que le chef a imposé une taxe sur le mariage. Un impôt local lié à toute nouvelle alliance entre les hommes et les femmes du territoire sous son autorité coutumière. Ado Sa’id, le chef du village de Kera dans le nord-ouest du Nigeria, veut que les mariés paient 137.000 nairas soit 377 $ pour leur union. Au Nigéria, comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, les coutumes imposent que la dot composée de cadeaux en nature et en espèce soit versé par le marié à la famille de la mariée. A cela s’ajoute des cadeaux comme des meubles ou des ustensiles de cuisine à la belle famille. Chef Ado Sa’id a indiqué que la taxe sur le mariage est fixé à un montant abordable et vise avant tout à faciliter le mariage. Il estime avoir pris cette décision après une série de consultation auprès des habitants du village ; chose que ces derniers nient. Les habitants de Kera font remarque que les dispositions de l’ancienne coutume permettaient aux mariés d’acheter des cadeaux à leur propre rythme. Isah Kera, a déclaré que la nouvelle règle imposé par le chef a forcé certains couples à quitter le village pour aller se marier ailleurs. Sani Kera, père de cinq enfants à Kera était prêts selon lui à se marier, mais cet impôt l’oblige à suspendre son projet de mariage avec sa concubine.
Avec BBC Afrique
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