L’UPC, une dizaine des généraux du groupe s’opposent au désarmement.

Publié le 14 novembre 2019 , 8:18
Mis à jour le: 14 novembre 2019 8:35 pm
le chef rebelle ali darassa à ngakobo le 21 aout 2019
Arrivée du chef rebelle Ali Darassa au village Ngakobo le 21 août 2019. Copyright2019CNC.

Bambari (République centrafricaine) – CNC – c’est désormais officiel, ils décident de quitter l’UPC si leur chef Ali Darassa accepte le désarmement prévu dans l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA) signé le 6 février dernier entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain.

 

Si le désarmement des groupes armés avance doucement et sûrement au Nord-ouest avec certains mouvements armés comme le front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine, les 3R du sulfureux Abas Sidiki, les deux factions rivales de RJ (Révolution justice),  et la milice Anti-Balaka aile Mokom et aile Ngaïssona, au nord, centre et à l’Est du pays, c’est l’inquiétude qui domine au sein de certains  groupes armés, principalement ceux issus de l’ex-coalition Seleka.

Pour l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dont une dizaine de ses généraux s’opposent fermement au DDRR (Désarmement, Démobilisation Réinsertion et Rapatriement), l’accord de paix de Khartoum connu sous le nom de l’APPR serait un piège à éviter absolument. En conséquence, ils décident de mettre en garde leur chef Ali Darassa contre toute l’idée du désarmement des combattants de l’UPC. Faute de quoi, ils vont se retirer au fin fond de la RCA pour former leur propre mouvement armé afin de continuer leur «lutte armée jusqu’à la mort », selon leur propre terme.

Pour le patron de l’UPC, cette nouvelle mise en garde de ses généraux équivaut à une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Avec la pression constante de certains hommes politiques centrafricains et de la Minusca, l’homme tente au maximum de jouer au jeu de ping-pong avec la communauté internationale d’un côté, et certains de ses combattants extrémistes de l’autre.

D’après un observateur de la vie politique nationale, l’objectif actuel du chef rebelle Ali Darassa n’est pas seulement la conquête des nouveaux territoires. Il cherche en permanence un lieu de refuge sur le territoire national, en particulier à la frontière avec le Soudan du Sud où il a des contacts avec certains chefs rebelles locaux auxquels il pourrait rejoindre.

Alors, pour les Centrafricains, Ali Darassa va-t-il vraiment respecter les clauses de l’accord de Khartoum concernant le volet désarmement et rapatriement afin de mettre à dos certains de ses propres généraux?

En tout cas, selon l’ancien président André Kolingba, «seul l’avenir nous le dira si le peuple centrafricain a tort ou raison… »

 

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