Bangui (République centrafricaine) – 9 oct. 2019 22:48
La mission de Médecins sans frontières à Conakry demande plus de financement pour lutter contre le VIH et la tuberculose en Guinée. Le chef de mission a présenté mardi un rapport sur la situation de la maladie au cours d’une conférence de presse.
La lutte contre le VIH et la tuberculose en Guinée accuse un grand retard par rapport au reste du continent, note Médecins sans frontières dans un rapport publié ce mardi.
Le nombre de nouvelles infections a été revu à la hausse. Il passe de 6.400 par an à 7.200 à partir de cette année. Toutes les deux heures un malade meurt du VIH en Guinée.
“Il faut alerter la société civile et les bailleurs de fonds de la Guinée qu’ils doivent maintenir leurs financements, l’objectif c’est de diminuer la transmission du VIH dans la population et de pouvoir maintenir une prise en charge adéquate des porteurs de VIH”, explique Arnaud Badigné, chef de mission de MSF à Conakry.
Près de 120.000 personnes sont infectées par le VIH en Guinée, seulement 40% sont sous traitement. Le pays est aussi confronté à des difficultés dans la mise à disposition de soutien psychosocial et d’intrants sanitaires. L’année dernière les malades ont souffert de la rupture des ARV.
“Un patient quitte l’intérieur venir s’approvisionner à Conakry après tout le temps parcouru ensuite découvrir que tu ne peux pas avoir des médicaments”, témoigne Kadiatou Bodjé Baldé, présidente des personnes infectées et affectées pat le VIH (Fondation Espoir de Guinée). Le rapport s’adresse aux gouvernements et au fonds mondial.
Selon Christine Bimansha, coordinatrice du projet VIH de la mission à Conakry, “maintenir le financement voudrait dire maintenir la situation actuelle.”
“Pour avoir une réponse efficace, les allocations des fonds, et des financements pour la Guinée et tous les autres pays à faible prévalence, devrait augmenter”.
En Guinée, un peu plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La couverture de charge virale est de 35% pour tout le pays, et 19% des enfants nés d’une mère séropositive naissent infectés.
Avec VOA
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