Touadera vient de lancer officiellement sa machine de guerre pour un troisième mandat en 2025
Après 7 mois d’une semblant accalmie, le président putschiste Faustin Archange Touadera lance officiellement sa machine du troisième mandat. L’homme se prepare pour les élections de 2025.
Au cœur de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, la machine politique se prépare autour du président putschiste Faustin Archange Touadera. Sept mois après un silence qui semblait pesant suite à la promulgation de la nouvelle constitution du 30 août 2023, initiée par Touadera, lui ouvrant grandement la porte à un troisième mandat illégal, une série d’organisations de soutien ont rompu le silence, se rassemblant dans un mouvement qui soulève des questions. La semaine dernière, Une réunion, marquée par la présence d’une dizaine d’organisations pro-Touadera, a remis sur la table les enjeux d’une nouvelle constitution promulguée en août 2023, ouvrant la voie à un éventuel troisième mandat de l’actuel président.
Les voix du soutien…
Hippolyte Ngaté, un neveu de Touadera, et ministre des Petites et Moyennes Entreprises, a salué les avantages de la nouvelle constitution du 30 août, la décrivant comme le retour à la pleine souveraineté de la République centrafricaine.
« Nous sommes devenus un pays fort », affirme-t-il, soulignant un changement de perception des occidentaux. L’initiative, selon Ngaté, prouve que la RCA peut se gouverner elle-même, sans ingérence extérieure.
… contre les échos de la contestation
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Dans les rues de Bangui et au-delà, beaucoup voient cette manœuvre politique d’un œil sceptique.
Jean-Paul, commerçant à Ouango, dans le septième arrondissement : « Ce troisième mandat n’est qu’un moyen de nous tenir sous sa coupe. Nous avons besoin de changement, pas d’une continuité forcée ».
Aïcha, institutrice à Galabadja, dans le huitième arrondissement : « Où est la démocratie si un seul homme décide pour tous ? La nouvelle constitution ne sert que les intérêts de quelques-uns. »
Junior, étudiant à la Haute École de gestion : « On parle de souveraineté, mais la vraie souveraineté inclut le peuple dans les décisions. Ce n’est pas ce que je vois ».
Marie, infirmière : « Ces mouvements de soutien ne représentent pas la voix du peuple. Ils parlent d’équilibre social, mais où est cet équilibre quand une partie du pays souffre ? »
Blaise Didatien Kossimatchi, de la Galaxie nationale, insiste sur l’importance de la candidature de Touadera pour 2025, y voyant une continuité nécessaire pour le pays. Cependant, ces propos semblent creuser le fossé entre les ambitions politiques et les aspirations des citoyens.
L’opposition fait entendre sa voix
Tout en restant critique, l’opposition propose des alternatives, cherchant à rappeler que l’avenir de la RCA doit être construit sur des bases plus inclusives. « Il est temps de réfléchir à ce que signifie réellement la souveraineté dans un monde interdépendant et interconnecté », déclare un membre éminent de l’opposition, soulignant l’importance d’une véritable démocratie participative.
Il y’a lieu de rappeler que la RCA se trouve à un moment crucial de son histoire. La route vers 2025 est pavée de bonnes intentions, mais aussi de questions légitimes. Les mois à venir seront décisifs pour l’avenir démocratique et humain de la République centrafricaine.
Cet article, en plongeant dans les profondeurs de la société centrafricaine, met en lumière les tensions et les espoirs d’un peuple face à un avenir incertain. Entre soutien gouvernemental et aspirations démocratiques, la RCA cherche son chemin vers un avenir souverain, mais surtout inclusif et équitable pour tous ses citoyens.
Par Gisèle MOLOMA
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