Touadera manœuvre pour un règne sans fin : le nouveau Code électoral est un exemple parfait
Après l’adoption controversée et ridicule de la nouvelle Constitution en août 2023, le président Faustin-Archange Toadera poursuit sa manœuvre pour se maintenir au pouvoir avec l’introduction d’un nouveau Code électoral à l’Assemblée nationale. Cette démarche, perçue comme un subterfuge pour un mandat indéfini, provoque de vives critiques dans le pays.
Le nouveau Code électoral, présenté mardi à l’Assemblée nationale, est la suite logique de la nouvelle Constitution illégale adoptée en août dernier. Cette Constitution, taillée sur mesure à la demande du groupe Wagner pour permettre à Faustin Archange Touadera de briguer un troisième mandat, et éventuellement rester au pouvoir encore plusieurs décennies, a été largement dénoncée comme un stratagème pour pérenniser sa mainmise sur le pouvoir.
Depuis l’adoption de cette Constitution controversée et illégale, Touadera n’a cessé de manipuler les institutions démocratiques du pays. Le nouveau Code électoral en est l’exemple parfait. Il introduit des modifications qui semblent avoir pour seul but de renforcer le contrôle du président sur le processus électoral. Par exemple, la question de la nationalité des parents pour les candidats à l’élection présidentielle, un critère inexistant dans l’ancien code, a été ajoutée de manière suspecte.
Les membres du gouvernement devront désormais se mettre en disponibilité au moins trois mois avant l’élection, une disposition qui a provoqué des désaccords parmi les députés. Plusieurs d’entre eux, dont Auguste Boukanga de Yaloque, préfèrent le maintien de l’exigence de démission, arguant que cette nouvelle règle permettrait aux ministres de continuer à influencer le processus électoral tout en restant formellement en poste.
Pour Bruno Yapendé, ministre de l’administration du territoire, ce nouveau code est en parfaite conformité avec la Constitution. Cependant, de nombreux observateurs estiment que cette harmonisation n’est qu’un écran de fumée pour masquer une dictature en marche. Ce Code électoral, loin de garantir des élections libres et transparentes, semble plutôt conçu pour verrouiller le système en faveur du président.
La mise en œuvre de ce nouveau Code électoral intervient alors que le pays se prépare pour des élections municipales, législatives et présidentielles importantes. Avec ces nouvelles règles, Touadera semble vouloir s’assurer un contrôle total sur les résultats électoraux, rendant toute alternance politique quasiment impossible.
Les critiques ne manquent pas de souligner que cette stratégie vise à instaurer un pouvoir à vie, un scénario qui rappelle tristement les régimes autocratiques du monde, en particulier celui de la Russie. Le peuple centrafricain, déjà éprouvé par des années de conflits et de mauvaise gouvernance, se retrouve une fois de plus otage d’un pouvoir qui refuse de se plier aux exigences de la démocratie.
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