Touadera et l’accord brisé : Un rebelle du MPC s’évapore avec des millions du désarmement de ses collègues
“Qui sème le vent, récolte la tempête.” Jamais cet adage n’a été aussi pertinent qu’à Bangui, où le président putschiste Faustin Archange Touadera, en confiant des millions à un ancien rebelle pour désarmer le MPC, a vu son plan se dissiper aussi rapidement que les fonds alloués.
Faustin Archange Touadera, dans un élan qui pourrait être qualifié de machiavélique, a négocié en secret avec Mahamat Al-Khatim, président du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), réfugié au Tchad après l’accord de l’Angola. Des délégations officielles ont été envoyées par Faustin Archange Touadera pour sceller un accord permettant à Mahamat Al-Khatim de revenir à Bangui pour collaborer avec le régime. Cet accord, célébré avec faste à Ndjamena, s’est transformé en piège quand Mahamat Al-Khatim et son associé Abakar Sabone ont été arrêtés pour une autre raison par les services de renseignement extérieur tchadiens et jetés en prison à Ndjamena.
La suite des événements dépeint un président désespéré de désarmer les rebelles du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) à tout prix. Ainsi, Faustin Archange Touadera a fait appel à M. Ataïr Nour, connu sous le sobriquet de Aboyo, un ancien petit criminel de Cabo, connu pour sa petite délinquance mais sans grande envergure politique. Ce dernier, après un bref passage en prison à Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui, a été mystérieusement libéré sur ordre de Touadera qui l’a immédiatement appelé et lui a confié une somme conséquente pour mener à bien la mission de désarmement des rebelles du MPC, sous escorte de mercenaires russes. Toutefois, au lieu de remplir sa mission, M. Ataïr Nour, connu sous le sobriquet de Aboyo, est arrivé dans sa ville de Kabo avant de progresser vers Sido et traverser la frontière du Tchad puis disparaitre avec l’argent, laissant derrière lui un président aux stratégies douteuses et une réputation encore plus écornée.
Les actions de Faustin Archange Touadera posent un dilemme éthique considérable. Étant professeur d’université, l’homme s’entoure de figures louches et controversées, transformant son gouvernement en un repaire pour des voyous et criminels, loin de l’idéal de gouvernance que l’on pourrait attendre. La question demeure : quel genre de président privilégie la compagnie de voyous à celle de conseillers légitimes ?
Cette affaire nous confronte à l’ironie d’un leader qui, en voulant purger son pays des forces rebelles, s’allie avec des éléments tout aussi corruptibles, sapant ainsi les fondements de la confiance publique et de la légitimité gouvernementale.
Par Alain Nzilo
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