Tirs assourdissants à Ndélé, la ville traumatisée à nouveau par les Wagner
Bangui, 29 août 2023 (CNC) – Ndélé, un nom qui résonne comme un écho douloureux dans les cœurs des habitants du Bamingui-Bangoran, situé au nord de la République centrafricaine. Cette ville, autrefois le foyer de la vie communautaire paisible, est désormais captive du sinistre refrain des armes de guerre. Ses rues, jadis animées par la douce mélodie de la vie quotidienne, sont maintenant imprégnées du tumulte assourdissant des détonations meurtrières. Les cicatrices émotionnelles, encore béantes, se rouvrent à chaque bruit, laissant une population hébétée à se demander si la paix reviendra un jour.
La matinée du lundi 28 août restera gravée dans les mémoires de Ndélé comme une symphonie discordante de tirs, jouée entre les heures 7 et 9. Comme une reprise sinistre d’une chanson que personne ne veut entendre, les mercenaires de Wagner ont déchiré le ciel avec des armes de gros calibre, leurs détonations martelant les esprits déjà traumatisés. Leurs balles, telles des notes déchirantes, ont peint un tableau de peur et de désespoir sur la toile fragile de la ville.
Tel un refrain de l’histoire récente, ces tirs en l’air ont répété leur mélodie lugubre, laissant la population suspendue à la menace perpétuelle qui plane sur elle. Pour près de deux heures, la ville de Ndélé a été secouée comme une feuille au gré du vent, captive d’une symphonie de destruction orchestrée par des acteurs inconnus, dont les motivations demeurent aussi obscures que la nuit qui engloutit la ville.
Les autorités locales, dans un mélange d’inquiétude et de détermination, ont cherché à briser ce silence oppressant en tendant la main vers les mercenaires de Wagner. Ils ont cherché des réponses, une explication pour les rugissements des armes lourdes qui retentissent régulièrement dans les rues jadis paisibles. Les mercenaires, arrogants et énigmatiques, se sont dressés comme des colosses indifférents dans les eaux troubles. Leurs paroles, lourdes comme des enclumes, ont résonné : “Trois fois par semaine, nous faisons résonner ces tirs”. Une déclaration aussi insaisissable que la brume du matin, laissant les habitants de Ndélé dans un état de confusion exacerbé.
La République centrafricaine, un pays autrefois bercé par l’espoir d’un avenir meilleur, est maintenant enveloppée dans le voile sombre d’une réalité troublante. Les mercenaires de Wagner, tels des sombres marionnettistes, semblent avoir transformé cette nation en un théâtre de chaos, jouant leur partition meurtrière avec une indifférence glaçante. La vie à Ndélé ne se mesure plus en jours tranquilles, mais en détonations rythmant le temps.
À mesure que le peuple de Ndélé se relève de chaque secousse, la question demeure : combien de temps encore devront-ils danser au rythme des armes et des tirs ? La réponse se trouve peut-être dans la détermination silencieuse qui brûle dans les yeux des habitants, une détermination à reconquérir leur ville et à transformer cette cacophonie de douleur en une mélodie de résilience. Car au-delà des détonations, l’âme de Ndélé continue de vibrer, porteuse d’une force intérieure qui ne cède pas face à l’obscurité.
Par Alain Nzilo
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