Bangui, CNC. À Sam-Ouandja, Haute-Kotto, un nouveau cas d’arrestations arbitraires révèle les excès des forces russes du groupe Wagner et les soldats FACA. Quatre personnes, dont une femme et un chef de village, se retrouvent derrière les barreaux dans des circonstances troublantes.
Une investigation de la rédaction du CNC dévoile une affaire remontant à plus d’un mois. Un vieil homme, effrayé par l’arrivée annoncée des forces de Wagner à Sam-Ouandja, s’était enfui en brousse. Perdu pendant un mois et demi, il a été retrouvé par un jeune nommé Abdoulaye dans le village de Yaba.
Un habitant de Sam-Ouandja raconte : “Le vieux a été amené chez le chef du village Bamara. Le chef a demandé qu’on le confie à une dame en attendant que sa famille vienne le chercher. C’est là que les Russes et les FACA ont débarqué”.
Les forces mixtes ont alors arrêté quatre personnes : la femme qui hébergeait le vieil homme, Abdoulaye son sauveteur, le vieil homme lui-même, et le chef du village. Ces arrestations semblent totalement infondées.
Un proche des détenus témoigne : “Ils n’ont rien fait de mal. Ils ont juste aidé un vieil homme perdu. Maintenant, ils risquent d’être transférés à Bangui et emprisonnés. C’est révoltant“.
Cette affaire s’ajoute aux nombreux abus commis par les forces de Wagner dans cette préfecture de la Haute-Kotto. À Mbangana, vers Bria, sur un chantier minier, ces mêmes forces ont provoqué la mort et la fuite des civils dans la brousse.
Un ouvrier du site minier déclare : “Ils sont venus soi-disant pour chercher des rebelles, mais c’était pour piller. Tout le monde a dû fuir, abandonnant ses biens“.
Ces événements montrent l’impunité dont bénéficient les mercenaires russes et les FACA. Leurs actions, loin de pacifier la région, ne font qu’aggraver les tensions et la méfiance de la population.
Alors que le gouvernement centrafricain prétend œuvrer pour la stabilité, ces incidents dévoilent une réalité bien différente sur le terrain. La présence des mercenaires russes, censée appuyer les forces nationales, semble au contraire détériorer la situation sécuritaire et humanitaire dans la région.
Sans un changement radical d’approche et un respect strict des droits humains, la pacification de la Haute-Kotto restera un vœu pieux. L’urgence est à la libération des innocents et à l’établissement d’un contrôle effectif sur les agissements des forces de sécurité.
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