Bangui (CNC) — sous la pression du chef rebelle Mahamat Al Khatim du MPC, le maire-braqueur du KM5 Monsieur Fadoul, incarcéré depuis 6 avril 2019, est sur le point d’être libéré par la justice, a-t-on appris de source concordante.
Depuis la signature de l’accord de paix entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés le 6 février dernier, certains chefs rebelles, particulièrement ceux de l’ex-coalition Seleka et signataires dudit accord, ne cessent de mettre la pression sur le gouvernement afin d’obtenir la libération de certains de leurs hommes incarcérés à Bangui, capitale de la République centrafricaine.
Selon nos informations, certains ont été déjà libérés, d’autres en cours, surtout ceux emprisonnés à la maison carcérale de Ngaragba et du camp de Roux.
Ainsi, dans les mêmes dispositions d’esprit, le chef rebelle Mahamat Al Khatim, chef d’état-major du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), qui a récemment démissionné de son poste au sein du gouvernement, voudrait pour sa part la libération de l’ex-maire du KM5 Fadoul, incarcéré dans la prison militaire du camp de Roux à Bangui.
Cette tentative de libération de Monsieur Fadoul fait réagir plusieurs comzones Anti-Balaka incarcérées dans la même cellule que l’ex-maire. Pour eux, les chefs Anti-Balaka nommés dans le gouvernement n’ont rien fait pour leur libération comme ceux de l’ex-coalition Seleka ont fait pour leurs hommes.
Pour rappel, Monsieur FADOUL, l’ex-maire du troisième arrondissement de Bangui, par ailleurs chef d’une milice d’autodéfense armée de son quartier au Km5, était tombé dans le filet de l’office centrafricain de la répression de banditisme (OCRB) le samedi 6 avril 2019 après avoir tenté malheureusement de braquer un minibus de l’ONG DRC (Conseil danois pour les réfugiés).
Le suspect, interpellé au quartier Ngoussima après avoir tenté d’abandonner son butin, a été légèrement blessé par les tirs des forces de l’ordre.
Transféré à la clinique de l’ONG MSF pour des soins d’urgence, l’homme avait tenté en vain de s’évader avec la complicité de certains de ses éléments d’autodéfense venus sur une dizaine des motos.
Après deux tentatives avortées, Monsieur FADOUL avait été transféré le dimanche 7 avril 2019 dans la cellule de l’OCRB de centre-ville avant d’être incarcéré à la prison militaire du camp de Roux.
En outre, les miliciens Anti-Balaka, selon nos informations, sont pour la plupart mis en isolement total dans une cellule sans qu’on sache réellement les raisons de cet acharnement.
Affaire à suivre…
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