Spoliation des biens de l’ASECNA en Centrafrique: le régime Touadéra franchit un nouveau cap
Bangui, CNC. Le gouvernement centrafricain s’engage dans une voie sans précédent en s’attaquant aux propriétés d’institutions internationales. L’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) se trouve aujourd’hui dans la ligne de mire du pouvoir, marquant une escalade inquiétante dans la confiscation de biens en République centrafricaine.
L’ASECNA en Centrafrique : une menace sur la sécurité aérienne.
Le mardi 17 octobre, les employés de l’ASECNA à Bangui ont organisé une assemblée générale extraordinaire. Leur préoccupation : la tentative du gouvernement de s’emparer des logements de l’agence, situés avenue de l’Indépendance. Ces habitations, partie intégrante d’une convention vieille de 64 ans entre la RCA et l’ASECNA en Centrafrique, revêtent une importance capitale pour le fonctionnement de l’organisme.
Aubin Rebanda Kénguéléwa, secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’ASECNA en Centrafrique, expose la situation :
« Un membre du gouvernement a saisi le logement de l’ASECNA en Centrafrique, dénonçant cette convention. En commun accord, la base a décidé de lancer un préavis de grève de 8 jours. Si à l’issue de ce délai rien n’est fait pour arrêter le processus de réquisition, nous entrerons directement en grève » .
Cette démarche du personnel traduit l’urgence et la gravité de la situation. Une grève potentielle pourrait avoir des répercussions majeures sur la sécurité aérienne dans le pays.
Un climat d’insécurité grandissant.
L’expulsion de certains employés de l’ASECNA en Centrafrique de leurs logements a déjà commencé, créant un climat d’insécurité au sein de l’organisation. Cette situation place le bon fonctionnement de l’agence dans un équilibre fragile, essentielle à la sécurité du trafic aérien en Centrafrique.
Serge Alissé Kodia, représentant de l’ASECNA à Bangui, appelle à la raison :
« C’est l’État centrafricain qui a cédé ce bien à l’ASECNA. Il y a le droit mais aussi la volonté politique derrière, sachant que c’est l’image de notre pays à l’international qui est en jeu. Nous avons payé les frais pour obtenir le titre foncier en 2001 » .
Un modus operandi inquiétant.
Cette nouvelle tentative de confiscation des biens de l’ASECNA en Centrafrique s’inscrit dans une série d’actes similaires instrumentés par le régime. Des bâtiments publics et privés ont déjà été saisis, à l’instar de l’ancienne caserne militaire du camp Fidèle Obrou, désormais transformée en résidence privée présidentielle.
La communauté internationale observe avec inquiétude ces agissements qui compromettent non seulement les investissements étrangers, mais menacent également le fonctionnement d’institutions importante comme l’ASECNA.
Une invitation à agir vite.
Face à cette situation, la communauté internationale et les acteurs locaux appellent à une intervention urgente. Le respect des accords internationaux et la protection des biens des organismes internationaux sont essentiels pour maintenir la crédibilité de la République centrafricaine sur la scène mondiale.
L’affaire de l’ASECNA pourrait constituer un tournant décisif. Si le gouvernement persiste dans cette voie, il risque de s’isoler davantage et de compromettre gravement la stabilité du pays.
La balle est désormais dans le camp des autorités centrafricaines. Leur réaction dans les prochains jours déterminera non seulement l’avenir de l’ASECNA dans le pays, mais aussi la perception de la Centrafrique comme partenaire fiable sur la scène internationale.
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