dimanche, novembre 24, 2024
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Selon le gouvernement, l’ONESPORT outrepasse ses prérogatives : le centre culturel Missi Momo menacé illégalement

 

Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du président, en entretien au Centre Culturel Missi Momo.
Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du président de la République, lors d’un échange au Centre Culturel Missi Momo, le 19 septembre 2024. CopyrightCNC

 

 

Bangui, CNC. Une lettre officielle de 2020, signée par l’ancien ministre chargé du secrétariat du gouvernement, Maxime Balalou, révèle l’ampleur de l’abus de pouvoir de l’Office National du Sportif (ONESPORT) dans l’affaire du centre culturel Missi Momo. Ce document, dont le CNC a obtenu une copie, clarifie sans ambiguïté le rôle de l’ONESPORT et remet en question ses actions contre le centre culturel Missymomo.

 

Le rôle limité de l’ONESPORT défini par le gouvernement.

 

Dans sa correspondance à la direction générale de l’ONASPORT, le ministre Maxime Balalou rappelle la décision du Conseil des ministres : “L’ONESPORT, qui a pour mission l’entretien des infrastructures sportives, n’est pas propriétaire desdites infrastructures“. Il précise que le rôle de l’ONESPORT se limite à “entretenir les structures sportives centrafricaines, et non de décider sur l’attribution de terres en Centrafrique”.

 

Cette clarification faisait suite à un litige similaire impliquant les stations-service BOCOM, situées près du stade Barthélemy-Boganda. Le gouvernement avait alors tranché en faveur de BOCOM, rappelant à l’ONESPORT ses limites.

 

Le centre culturel Missi Momo : victime du même abus de pouvoir.

 

Aujourd’hui, le centre culturel Missi Momo se trouve dans une situation analogue. Construit sur un terrain attribué par le ministère de l’Urbanisme, ce lieu dédié à la jeunesse fait l’objet d’un acharnement injustifié de la part de l’ONESPORT depuis quatre ans.

 

Séverin Lidamon, directeur général de l’ONESPORT, exige le départ du centre culturel, prétendant que le terrain appartient au stade. Cette revendication va à l’encontre de la décision gouvernementale de 2020, qui stipule clairement que l’ONESPORT n’a pas autorité sur l’attribution des terres.

 

Quatre années d’acharnement contre Missi Momo.

 

Depuis 2020, le centre culturel Missi Momo subit un véritable harcèlement de la part de l’ONESPORT :

 

– Tentatives répétées de destruction : L’ONESPORT a essayé à plusieurs reprises d’envoyer des bulldozers pour raser le centre, obligeant les artistes à se barricader pour protéger leur espace de création.

 

– Harcèlement judiciaire : Le directeur général de l’ONESPORT a multiplié les plaintes au tribunal contre le centre culturel. Malgré des décisions judiciaires favorables à l’établissement, Séverin Lidamon s’obstine.

 

– Dernière manœuvre en date : Le 6 septembre 2024, le promoteur du centre a été convoqué de manière précipitée au tribunal. L’ONESPORT a cette fois élargi sa plainte, visant non seulement le centre culturel mais aussi le ministère de l’Urbanisme, réclamant un dédommagement de 600 millions de francs CFA.

 

Un jugement suspect avant même le procès.

 

Plus troublant encore, avant la tenue du procès prévu le 25 septembre, le directeur de l’ONESPORT s’est vanté de posséder déjà la décision du tribunal. Ce document, dont l’authenticité reste à prouver, donnerait raison à l’ONESPORT, ordonnant la rupture du contrat entre le ministère de l’Urbanisme et le centre Missi Momo.

 

Cette situation éveille de sérieuses questions sur l’impartialité de la justice centrafricaine. Comment un jugement peut-il être rendu avant même la tenue du procès ?

 

Un espace vital pour la jeunesse menacé.

 

Le centre culturel Missi Momo, construit sur un ancien dépotoir, est devenu un lieu incontournable pour la jeunesse de Bangui. Il offre des espaces de répétition, une salle de spectacle, une salle informatique et un accès gratuit à internet. Sa destruction priverait les jeunes artistes d’un outil essentiel à leur développement.

 

L’intervention présidentielle sollicitée.

 

Face à cette menace persistante, les artistes ont adressé une pétition au président Faustin-Archange Touadéra. Le 19 septembre 2024, le conseiller présidentiel Fidèle Gouandjika a visité le centre, exprimant son admiration : “J’ai été agréablement surpris de découvrir à Bangui un centre culturel centrafricain, on n’en a jamais vu. C’est l’État qui devrait mettre à la disposition de sa jeunesse un centre pareil.”

 

L’heure est à la mobilisation pour préserver ce joyau culturel. Le président Touadéra a l’opportunité de faire respecter la décision du Conseil des ministres de 2020 et de mettre un terme définitif à cet acharnement injustifié contre le centre Missi Momo. L’avenir de la jeunesse centrafricaine et le rayonnement culturel du pays en dépendent.

 

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