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Scandale de corruption : Le ministre Guismala Hamza et Mamady Souaré Directeur Pays de la BAD impliqués dans un flagrant délit de truquage

Scandale de corruption : Le ministre Guismala Hamza et Mamady Souaré Directeur pays de la BAD Centrafrique impliqués dans un flagrant délit de truquage

 

Le ministre Guismala Amza
Le ministre Guismala Amza

 

 

Bangui , 23 mai 2023 ( CNC ) — Une affaire de corruption d’une ampleur gigantesque secoue actuellement le ministère des Travaux Publics. Le ministre en question, monsieur Guismala Hamza, se retrouve au centre de cette affaire qui implique le bureau local de la Banque Africaine pour le Développement (BAD) ainsi que plusieurs cadres du ministère. Une enquête approfondie menée par Corbeaunews révèle que le ministre s’est impliqué personnellement dans des attributions irrégulières de contrats de travaux publics, en particulier dans la construction d’un pont crucial dépendant de Bangui à Brazzaville, projet financé par la BAD grâce à un Don du Fonds Américain pour le Développement (FAD). Révélation.

 

Selon les sources, le financement du projet provient d’un Don du Fonds Américain pour le Développement (FAD). La commission chargée de l’évaluation des offres a été rendue par un cadre du ministère des Travaux publics, l’ancien directeur général de l’ONASPORT, monsieur Louis Kader ZAÏ, nommé chargé de mission. Les résultats de cette enquête révélés que le premier rapport de la Commission indiquaient clairement que le groupement STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation n’était pas qualifié pour recevoir même les lots numéros 1 et 2 .

Sous la pression du ministre Guismala Hamza, la Commission a été contrainte de se réunir à nouveau afin de réviser leur rapport. Dans cette version révisée du rapport, les membres de la commission ont attribué les deux marchés au groupement STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation, sous réserves, de leurs capacités techniques et financières comme l’a souhaité le ministre Hamza et aurait dû être transmis au Directeur du Département Sectoriel Responsable du Projet à Abidjan, pour “examen et approbation avant la poursuite des travaux”. Une situation inédite, sans précédent, où une commission technique laisse à quelqu’un d’autre, le soin de prendre des décisions à sa place.

D’après nos informations, le rapport révisé n’a pas été envoyé. C’est inadmissible qu’un rapport attribué à un marché sous réserves. Pour le Directeur pays de la BAD, un rapport de ce genre ne devrait comporter ni réserves, ni ambiguïtés suspectes . Il a demandé aux membres de la commission de supprimer toutes les réserves émises dans le rapport et d’attribuer les deux lots au groupement STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation.

 

Mais quelles étaient ces réserves et comment ont-elles été supprimées ?

 

Selon la méthodologie adoptée par le Comité d’Evaluation pour bien travailler, chaque offre est analysée par critère et par entreprise. Pour les entreprises en groupement, selon les commissaires, l’évaluation a été effectuée en tenant compte de la contribution de chaque entreprise, société membre.

Afin d’éviter tout conflit entre la Commission et le Département, le Directeur Pays de la Banque Africaine de Développement en Centrafrique, monsieur Mamady Souaré, a convoqué tous les membres de la commission dans son bureau pour changer toutes les règles du jeu et manipuler les résultats en supprimant poliment toutes les réserves émises et contenues dans le deuxième rapport. Les membres ont été contraints de signer sous la pression le rapport en attribuant, malgré eux, les deux marchés au groupement STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation.

D’après les différents rapports dont la Rédaction a pu consulter, les réserves émises par la Commission d’Evaluation concernant les offres des entreprises STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation entrainant l’irrecevabilité de leurs offres, mais miraculeusement disparu dans le dernier rapport, elles sont nombreuses et incluent notamment :

  • le jugement peu satisfaisant des matériels proposés pour les postes d’installation et de revêtement ;
  • la falsification des preuves d’existence de ces matériels ;
  • l’absence de garantie quant à la livraison des travaux dans les délais ;
  • le risque d’utilisation de matériels non conformes provenant d’autres chantiers, ainsi que ;
  • les difficultés pouvant survenir lors de l’exécution des travaux en raison de la réduction des coûts proposés par les deux sociétés.

 

Une ingérence agaçantes de Mamady Souaré Directeur Pays de la BAD

 

L’implication personnelle du Directeur Pays de la BAD en Centrafrique a laissé des séquelles morales à certains membres de la Commission d’Evaluation, cotoyés par une équipe de la Rédaction du CNC.

Pour ces membres de la Commission d’Evaluation, Mamady Souaré  a outrepassé ses prérogatives en allant jusqu’à s’ingérer personnellement dans ce dossier et a ébranlé la règle de confidentialité qui entoure cette étude.

« La BAD n’a pas à s’ingérer sur nos rapports d’analyses. Certes, elle a le droit de faire des observations, des suggestions qui doivent accompagner nos rapports tels qu’ils sont, fruits d’un travail technique et non de se mettre à éliminer automatiquement toutes nos analyses techniques. 

Et même les observations, les commentaires à faire, c’est un travail des techniciens de la BAD et non uniquement du Directeur Pays qui va même plus loin, d’ailleurs, pour nous convoquer dans son bureau et surtout pour mettre les pressions tous azimuts sur le ministre qui à son tour, doit nous mettre les pressions, afin d’avoir un rapport conforme à sa volonté. NON “. Déplorent ces membres devant nos équipes sous strict anonymat.

 

Et après ?

 

Il est évident que ces marchés ont été attribués selon les volontés du ministre Guismala Hamza et de Monsieur Mamady Souaré, le directeur pays de la BAD en Centrafrique qui ont, chacun, des intérêts financiers à gagner derrière. Ce scandale de corruption d’une ampleur indescriptible a enraciné ses racines en Centrafrique, où plusieurs adeptes de ce genre de pratiques semblent prospérer.

 

Mamady Souaré Directeur Pays de la Banque Africaine de Développement en Centrafricaine

Mamady Souaré , un Ivoirien, a activé une nouvelle procédure d’attribution de financements au sein de sa banque. Désormais, tous les financements de la BAD, c’est dans son bureau que cela doit se faire.

Selon les indiscrétions de nos deux membres de la Commission d’Evaluation côtoyés par nos équipes d’enquêtes, la règle logique indique qu’après l’élimination des offres du groupement STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation pour non-conformité aux exigences techniques du dossier d ‘appel d’offre, c’est l’offre la moins disante suivante et qui répond aux exigences techniques du DAO qui doit être validée. Mais ce n’est pas ce que veulent Guismala Hamza et Mamady Souaré.

Mais vu la magie de l’homme noire, en l’occurrence, l’ingérence du patron local de la BAD, c’est sans doute, le troisième rapport injuste, empreint de corruption à haute dose, confiant miraculeusement “les deux marchés , avec tous les risques, y compris une réduction conditionnelle de 3 % proposée “ au groupement des deux sociétés boiteuses, le groupement STECOL Corporation et SINIHYDRO Corporation, qui a été envoyé pour validation.

Cette affaire de corruption révèle le visage sombre du ministre Guismala Hamza et de ses complices, ainsi que leur volonté de manipuler les procédures d’attribution des contrats de travaux publics dans ce Département ministériel. L’on peut comprendre désormais aisément pourquoi les routes dans le pays sont toujours en mauvais état, et ce, même au premier jour de leurs mises en service. Et voila pourquoi, les conséquences de ces agissements sont désastreuses pour la Centrafrique, qui perdent ainsi des opportunités de développement et de croissance économique. Il est impératif que des mesures soient prises pour punir les responsables et rétablir l’intégrité dans le secteur des travaux publics.

 

 

 

Par Gisèle MOLOMA

Responsable cellule d’investigation du CNC

 

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