Bangui (CNC) – Un auxiliaire de la paix travaillant pour la compagnie nationale de police FICU est soupçonné du détournement d’une moto ce vendredi 8 mars 2019 à Bangui.
En effet le 8 mars dernier, devant le siège social de la société de téléphonie mobile Télécel au centre-ville de Bangui, une équipe de la compagnie de police FICU, en patrouille de routine, a interpellé un conducteur d’une moto presque neuve roulant sur l’avenue Barthelemy Boganda vers 14 heures.
Comme la loi l’exige, le conducteur doit présenter les papiers afférents de sa moto aux forces de l’ordre afin de justifier la régularité de celle-ci conformément à la loi en vigueur.
Sauf que l’agent auxiliaire qui a interpellé le conducteur n’a pas trop tardé sur l’histoire des papiers. Il demande à celui-ci de lui donner 2000 francs CFA et le tour est joué.
Le conducteur de la moto, dans sa réponse, indique au policier qu’il a seulement 1000 francs CFA à lui donner.
Après une dizaine des minutes de discussions, l’agent auxiliaire signale le problème à son chef de patrouille, un gardien de la paix major qui ordonne la saisie immédiate de la moto. Ce qui a été fait d’ailleurs et c’est ce même agent auxiliaire qui a été désigné pour conduire la moto à la direction générale de la police où se trouve le bureau central de la compagnie FICU dirigé par le sulfureux commandant Tembeau.
Le problème, la moto n’est jamais arrivée à sa destination comme prévu. L’auxiliaire de police aurait caché la moto quelque part avant de retrouver ses collègues sur l’avenue Boganda.
Entre temps, le conducteur de la moto, qui s’est rendu très rapidement au bureau de la compagnie FICU, n’a pas retrouvé son engin. Il tente en vain de le localiser, mais l’agent auxiliaire ne lui a pas donné des réponses précises qui pourraient l’éclairer.
Aussitôt, le conducteur de la moto contacte la propriétaire qui est une veuve pour lui expliquer la scène spectaculaire de la disparition de sa moto.
Malheureusement depuis vendredi dernier, la moto est toujours introuvable malgré la promesse faite par le Commandant Tembeau de la retrouver en 48 heures chrono.
Cependant, l’agent auxiliaire, quant à lui, est toujours en activité sans une quelconque forme d’inquiétude.
Il y’a lieu de noter que ce n’est pas malheureusement la première fois qu’on retrouve ce genre de problème à la FICU. C’est presque une règle dans cette compagnie où les agents doivent faire du versement quotidien à leurs chefs sous peine de sanction administrative. On a déjà alerté dans nos précédents articles sur cette affaire, mais rien n’a changé comme si les responsables du département de la sécurité publique sont aussi complices des magouilles faites au sein de la FICU.
Affaire à suivre prochainement…
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